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LE SECTEUR CANADIEN DE LA RADIODIFFUSION,
DE 1928 À 1976.
 
 
            En 1928, le gouvernement forme donc une Commission royale d'enquête, présidée par John Aird, pour étudier les conditions de la radiodiffusion au pays et formuler des recommandations quant à l'administration, la direction et la surveillance d'un tel service et pour évaluer ses besoins financiers. Les recommandations de la Commission parlent d'un besoin pressant de créer une chaîne de radiodiffusion entièrement canadienne qui serait supervisée par un organisme fédéral indépendant.

          En 1932, et à la lumière du rapport de la Commission Aird, le Parlement met sur pied un comité spécial sur la radiodiffusion et donne suite à ses recommandations avec la première Loi canadienne de la radiodiffusion. Cette loi, qui sera modifiée en 1936, crée la Commission canadienne de radiodiffusion. La CCR doit réglementer et contrôler l'ensemble de la radiodiffusion au Canada, et fournir un service de radiodiffusion national (déterminer le nombre, l'emplacement et la puissance des stations de radiodiffusion ainsi que le temps consacré aux émissions nationales et locales).

           En 1933, La CCR étend son rayonnement et développe la programmation. Trois ans plus tard, des modifications à la loi de 1932 créent une société d'État: la Société Radio-Canada. La SRC a la responsabilité de fournir un service de radiodiffusion national au Canada. Elle produit, diffuse, réglemente et remplace la CCR pour prendre en charge l'effectif et les installations de cette dernière (8 stations publiques, 14 stations privées). 

          En 1951, la Commission Massey-Lévesque entérine le rôle de réglementation de la SRC. Un an plus tard, c'est l'inauguration de la télévision canadienne (la SRC). En 1957, la Commission Fowler recommande que la réglementation en radiodiffusion ne relève plus de la SRC. L'année suivante, le gouvernement crée un nouvel organisme de réglementation qui remplacera la SRC. Dorénavant, c'est le Bureau des gouverneurs de la radiodiffusion qui réglemente la radiodiffusion canadienne, y compris la SRC et les radiodiffuseurs privés. Le BGR est habilité à établir des règles visant à promouvoir et à garantir un plus grand recours au talent canadien par les stations de radiodiffusion.

          En 1960, le BGR invite les stations privées de télévision à présenter des demandes de constitution de réseaux. En 1964, le Comité Fowler invite le gouvernement à préciser ses attentes en regard du système de radiodiffusion de même que des objectifs précis pour les secteurs public et privé de la radiodiffusion au Canada. Il suggère également de remplacer le BGR par un nouvel organisme de réglementation et d'attribution des permis. L'année suivante, le gouvernement canadien annonce sa politique sur la télévision en couleurs.

          En 1966, le gouvernement énonce sa politique en matière de radiodiffusion: « la population canadienne doit conserver un certain contrôle collectif sur les nouvelles techniques de communication électronique qui soit suffisant pour préserver et renforcer la structure sociale et économique du Canada ». En 1968, c'est l'adoption de la Loi sur la radiodiffusion qui confirme le mandat de Radio-Canada comme diffuseur national; renforce les restrictions à la propriété étrangère; exige le recours prédominant aux créateurs canadiens; réitère une vision d'un système de radiodiffusion comme « moyen de renforcer la structure culturelle, sociale et économique du Canada » et crée le Conseil de la Radio-télévision canadienne (CRC), le nouvel organisme de réglementation qui deviendra le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes en 1976.
 
(Source: site internet du CRTC)

 
 
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