LA
BÉQUILLE D'OR
à
P.-H. V., un étudiant du cégep de Ste-Foy, qui souhaite que
les gouvernements fassent preuve de « courage »
en s'inspirant de Hitler pour piétiner les droits individuels dans
leur croisade antitabac. Ce n'est pas pour rien si nous parlons régulièrement
au QL des « fascistes de la santé
»: c'est parce que la filiation intellectuelle est directe
entre les idéologies totalitaires et le filet de réglementations
avec lequel les États contemporains nous étreignent pour
nous empêcher de faire ce que nous voulons avec notre corps. Dans
un éditorial intitulé « Un louable courage
politique » publié le 10 février dernier
dans le supplément collégial du quotidien Le Soleil,
notre petit facho écrit le passage délirant qui suit: «
Il faut cesser de se camoufler derrière de grands principes
de liberté individuelle quand on connaît,
avec une certitude incontestable, les méfaits du tabac. Les États
doivent prendre leur courage à deux mains et continuer le combat.
Les Nazis ont été innovateurs dans le domaine, en mettant
eux-mêmes en place une loi interdisant de fumer dans les lieux publics.
Peut-être devrait-on cesser de craindre tout ce qui se rapproche
de près ou de loin au fascisme (c'est l'un des arguments démagogiques
abusivement utilisé) et tirer l'évidente conclusion que les
États se doivent de faire en sorte de sauvegarder la santé
de leurs citoyens. » Au lieu de perdre leur temps à
dénoncer de soi-disant politiciens fascistes sur d'autres continents,
pourquoi nos parlotteux médiatiques ne se penchent-ils pas sur la
graine de nazi qui pousse parmi nous?
LA
BÉQUILLE D'ARGENT
aux ti-culs
auto-proclamés « représentants des jeunes
» qui ont participé au Sommet de la jeunesse à
Québec. Ah! Que c'est donc l'fun de faire comme les grands du lobbying
auprès des ministres pour avoir des millions pour ci et des millions
pour ça! Réinvestissement « massif »
en éducation, barème plancher pour l'aide sociale, programme
d'insertion au travail, augmentation du salaire minimum, fonds de lutte
contre la pauvreté, réforme du code du travail pour favoriser
la syndicalisation des jeunes, etc. etc. Tous ces ti-culs étudiants
et représentants de groupes communautaires subventionnés
ne savent bien sûr pas ce que vaut un dollar, puisqu'ils n'ont jamais
eu à travailler pour en gagner un et ne savent pas ce que veut dire
devoir redonner 50 cents au gouvernement. Mais ils ne risquent pas de changer
d'idée de sitôt puisqu'en bons petits carriéristes
socialistes, ils trouveront sûrement des emplois dans la fonction
publique et les cabinets de ministres en vieillissant. Des vrais bollés,
ils ont vite compris que dans une société étatisée,
la meilleure façon d'avancer dans la vie, c'est de lécher
les gros-culs au pouvoir!
LA
BÉQUILLE DE BRONZE
au chef
libéral, Jean Charest, qui reste coincé dans une logique
nationaliste, collectiviste et étatiste lorsqu'il est question d'identité
québécoise. M. Charest a encore une fois achalé les
gouvernements provinciaux, leaders politiques et les citoyens du reste
du pays pour qu'ils « s'intéressent davantage
à l'avenir du pays » et qu'ils «
tendent la main au Québec » en reprenant
les palabres constitutionnels. « Ils seront d'autant
plus enthousiastes à l'idée de me faire confiance et de faire
confiance à mon parti quand d'autres Canadiens auront exprimé
leur voeu d'englober l'identité du Québec comme faisant partie
de leur propre identité », a-t-il déclaré,
ajoutant que la reconnaissance du caractère distinct du Québec
est toujours à l'ordre du jour du pays. Mais qui peut définir
concrètement ce qu'est une abstraction collective comme «
l'identité du Québec », et qu'est-ce
que ça peut bien changer dans notre vie que Monsieur et Madame Tout-le-monde
de Medecine Hat l'intègrent dans leur propre identité? En
quoi du babillage de politiciens d'autres provinces et des signatures officielles
au bas de documents constitutionnels changent-ils quoi que ce soit à
l'image qu'ont les Québécois d'eux-mêmes et à
leur façon de vivre? Pourquoi faut-il toujours quêter une
« reconnaissance » par les autres de ce que nous
sommes? Ce que les 40 dernières années de disputes constitutionnelles
nous ont appris, c'est que ce débat stérile ne sert que les
intérêts des politiciens et des parlotteux médiatiques
et académiques, pas ceux des citoyens. Si vous voulez vraiment augmenter
vos chances d'être élu, Monsieur Charest, arrangez-vous donc
plutôt pour qu'on croit vos promesses de réduire les impôts
et la taille de l'État...
(Source:
Presse canadienne) |