Je suis, donc, 100% derrière le président Bush. La protection
du territoire et la sécurité des citoyens est la mission
première de l'État(1).
La seule mission, en fait, que mon livre-à-moi trouve légitime.
Tout le reste, toutes les interventions étatiques dans la vie ordinaire
des citoyens, n'ont pas leur place. Mais ces discussions devront attendre.
Tout comme, d'ailleurs, les peurs bien légitimes d'empiétements
non nécessaires sur la vie privée des citoyens – et non,
ça ne me dérange pas, ces jours-ci, que l'on pose toutes
sortes de questions aux comptoirs de sécurité des aéroports
et que l'on fasse plusieurs vérifications sur les quais d'embarquement
de Via Rail. Ce n'est pas le moment de se chicaner sur des détails.
Je refuse de paranoïer et je me dis que certaines mesures extrêmes
disparaîtront d'elles-mêmes lorsqu'elles ne seront plus nécessaires.
Ce qu'il faut maintenant, c'est mettre nos différences de côté
et s'unir, sous le commandement américain, afin de détruire
l'ennemi qui menace notre sécurité à tous. Lorsque
la guerre sera terminée, on pourra recommencer à respirer
par le nez, à laisser tomber les mesures exagérées
de sécurité, et se chamailler au sujet des subventions aux
entreprises ou des politiques linguistiques.
« La protection du territoire et la sécurité des citoyens
est la mission première de l'État. La seule mission, en fait,
que mon livre-à-moi trouve légitime. » |
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Maintenant n'est pas non plus le moment de faire l'apologie des griefs
anti-américains. Les attaques du 11 septembre sont l'oeuvre d'une
bande de barbares qui ont transformé des hommes, femmes et enfants
innocents en bombes vivantes. Discuter des causes « légitimes
» du terrorisme, ces jours-ci, revient à cautionner
l'usage de chair humaine comme instrument de terreur. Choisissez votre
camp; soit vous êtes avec les terroristes, soit vous êtes contre
eux. Dans cette histoire, il n'y a pas de juste milieu.
Et finalement, on ne peut pas non plus se permettre de regarder ailleurs
en se disant que ce n'est pas notre problème. Si les citoyens du
monde libre s'étaient dit ça il y a soixante ans, peut-être
serions-nous tous Nazis aujourd'hui. Pour paraphraser Tony Blair, soyons
braves et maîtrisons nos peurs, parce que les dangers de l'inaction
sont beaucoup, beaucoup plus grands encore que les risques associés
aux opérations militaires.
Si on refuse de se battre, c'est le Tiers-Monde qui nous sortira de dessous
notre lit et nous conduira à l'abattoir. Il n'y a rien de plus fort,
de plus puissant, qu'un peuple libre qui s'unit dans la bataille. Montrons
aux terroristes que l'on sait se battre, et que l'on vaincra cette fois
encore.
1.
Je ne veux pas entrer dans ce débat maintenant, alors je me contenterai
de mentionner en passant que cette affirmation ne diminue en rien le droit
des citoyens libres de se défendre eux-mêmes – y compris,
en temps normal, contre les abus de l'État. >> |
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