LA
BÉQUILLE D'OR
au
premier ministre Bernard Landry, qui a donné un nouveau sens au
concept de « prolifération cancéreuse
» lors de son dernier remaniement ministériel. Son
cabinet, le plus imposant de l'histoire du Québec, compte maintenant
36 ministres et secrétaires d'État, soit plus qu'il ne reste
de simples députés sur les banquettes gouvernementales. Difficile
de trouver quoi que ce soit de rationnel dans ce fouillis nomenclatural
(pour tenter d'y voir plus clair, on peut consulter la liste que nous avons
compilée lors de son remaniement d'il y a un an: CABINET
LANDRY: LA NOUVELLE NOMENCLATURE MINISTÉRIELLE,
le QL, no 79). Pourquoi André
Boisclair est-il à la fois ministre de l'Environnement et ministre
d'État à l'Environnement et à l'Eau? Pourquoi a-t-on
en plus besoin d'un ministre délégué à l'Environnement
et à l'Eau, Jean-François Simard? Pourquoi avoir des ministres
qui s'occupent de l'eau tout court?!?! Et d'autres qui s'occupent de l'habitation,
des mines, du loisir, de l'enfance, des femmes, des aînés
et de la population en général? Pourquoi pas un ministre
du sexe, du jardinage, des hommes ou des montagnes? On sait ce qui arrive
aux organismes atteints de cancer. Le plus tôt sera le mieux.
LA
BÉQUILLE D'ARGENT
à
Gabriel Gagnon, éditorialiste de la revue Possibles, un autre
torchon nationalo-gauchiste subventionné qui célèbre
son 25e anniversaire ce mois-ci. Le présent numéro propose
comme thème rien de moins que de « refonder la
société québécoise », fantasme
typiquement collectiviste de « visionnaires »
crackpots qui souhaitent imposer leur vision totalitaire. M. Gagnon
se demande dans ce numéro s’il y a « encore de
la place pour une revue comme la nôtre », dans
un monde où « l’avènement de la pensée
unique » aurait considérablement réduit
le rôle de l’intellectuel critique. Pourquoi ces doutes? Parce que,
écrit-il, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts et
des lettres du Québec « cherchent à nous
exclure de l’univers de la culture subventionnée ».
Pauvre ‘tit M. Gagnon, les bureaucraties de la culture ne
veulent plus lui permettre de « résister à
la dictature de la rationalité économique qui fonde la pensée
unique ». Ça doit sûrement être la
faute des méchants capitalistes! Mais si la « rationalité
économique » constitue vraiment une telle menace
à « la part de rêve que dévoilent
pour nous les écrivains et les artistes », pourquoi
ne pas en faire abstraction et gérer votre feuille de choux sans
téter de fonds publics? Ça deviendrait une oeuvre pure de
l’esprit, libéré des contraintes économiques. On connaît
la réponse: parce que personne n’est prêt à payer et
à sacrifier quoi que ce soit pour répandre et partager ce
« rêve », outre la poignée de parasites
qui palabrent inutilement à nos frais.
(Source:
Le Devoir)
LA
BÉQUILLE DE BRONZE
au président
du Comité national (sic) des jeunes du Parti québécois,
Pascal Bérubé, qui réclame l'intervention de l'État
pour régler les soi-disant problèmes de la concentration
de la presse. Selon le président des ti-culs péquistes, «
les capitalistes, bien avant d'avoir une éthique, ont des
intérêts, [et] entre le laisser-aller du marché et
l'État, le moindre mal, c'est l'État. Je préfère
voir l'État travailler à régulariser, à normaliser
la presse que de laisser ça à l'entreprise privée.
» M. Bérubé déplore le fait que la presse
au Québec ne fasse pas suffisamment de propagande séparatiste
à son goût. « Je suis convaincu que la
presse au Québec, c'est un adversaire objectif du mouvement souverainiste,
une certain presse concentrée avec des intérêts et
un "agenda" politiques. » Le Comité des ti-culs
recommandera donc notamment, au prochain Conseil national (sic) du PQ,
la création d'un « Conseil pour la diversité
de l'information » doté de pouvoirs de régie
ainsi qu'un soutien financier accru aux parasites nationalo-gauchistes
des médias communautaires et autonomes. C'est bien évident
qu'il y aurait beaucoup plus de « diversité »
si tous les médias étaient nationalisés et recevaient
leurs directives du ministre national de l'Information, incarnation nationale
des différentes opinions de la nation...
(Source:
La Presse)
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