Montréal, 19 juillet 2003  /  No 126  
 
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COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER
  
CRISE DU LOGEMENT, OÙ ÇA?
 
          Le Front d'action populaire en réaménagement urbain, qui n'en a pas entendu parler? Nous les entendons surtout en cette période de déménagement. Il parait qu'à Montréal, à Québec, à Gatineau et même à Longueuil, il y a de moins en moins de logements. Donc que proposent les gens du FRAPRU? Que le gouvernement vienne à la rescousse! C'est à croire que le gouvernement est non seulement un gouffre sans fond, mais un coffre sans fin pour certains du FRAPRU. 
  
          Je le vois bien qu'il y a de moins en moins de logement, c'est pourquoi je fais très attention et chaque premier du mois, je paye au complet le loyer. Sans retard. De cette façon, mon propriétaire m'aime bien. 
  
          Je lisais dans La Presse l'histoire de cette dame qui ne se trouve pas de loyer et qui n'accepte aucune enquête de crédit. Sans enquête, pas de loyer. On se demande bien pourquoi elle refuse de faire enquêter son crédit... C'est uniquement mon opinion, mais si ça ne fonctionne pas à Montréal pour cette dame monoparentale, si elle ne peut payer plus de 450$ par mois de loyer, pourquoi s'acharne-t-elle à rester à Montréal? 
  
          Elle n'y a aucun emploi, des attaches familiales possibles, mais est-ce une raison pour rester dans une ville où rien ne fonctionne pour elle sur le plan monétaire? Bien que non.
 
          Juste pour le plaisir, je suis passé faire un tour à Drummondville – question de voir ce qu'il y avait dans cette ville pour mon frère qui songe y déménager dès l'an prochain. Sur sa recommandation, j'ai pris le journal local. Des pages et des pages d'emplois. Les qualifications exigées? Un secondaire 5. Et des pages et des pages de loyers disponibles. Et pas chers en plus! Un de ses amis est parti vivre à St-Jérôme parce que c'était le seul endroit où il pouvait trouver un emploi dans son domaine et presqu'à son prix. Il ne connaît personne là-bas, mais bon sang que son emploi est payant! 
  
          C'est pour cela que je me dis que s'il y a un manque de logements ici, il en a trop de disponibles ailleurs. Mais justement où les gens n'arrivent plus à trouver de loyer, ils continuent à y chercher quand même... 
  
          Les gend du FRAPRU, pour y revenir, eux savent ce qu'il faut faire. Plus de logement social! Il en faut, il en faut et il en faut des logements sociaux! Mais que font les gens du FRAPRU à part parler? Rien. Ils ne font aucune levée de fonds. Ils ne possèdent aucun logement social. Donc ils « invitent » le gouvernement, avec les taxes et les impôts des citoyens, à construire des logements. En clair: nous avons les idées, vous devez les suivre. Mais personne au FRAPRU ne dirait à ceux qui n'ont pas de logement et qui ne travaillent pas de tenter leur chance ailleurs où justement il y a des emplois et des logements. 
  
          Et je ne vous parle pas de notre prochaine facture que nous aurons quand nous « aiderons collectivement » Murdochville à se remettre de l'interventionnisme d'État. C'est une autre histoire. Mais tout y est, l'environnement, les hypothèques, de nouveaux emplois subventionnés, poursuites judiciaires... 
  
          L'environnement de Murdochville, ça c'est un cas à part. Le gouvernement subventionne la Noranda, la ville dépend entièrement de cette usine, l'usine pollue allègrement... Finalement, après avoir reçu des subventions, l'usine ferme. Dans un sens, via les subventions, le gouvernement aide la Noranda à polluer la région. Le maire dit aujourd'hui que le gouvernement doit décontaminer la région, que les gens sont malades, c'est un vrai fouillis. Je suis persuadé qu'ils vont réussir à se payer leur hypothèque à cause de la fermeture d'usine. Mais je me demande quand même si la région aurait été polluée si le gouvernement n'était pas intervenu pour créer des emplois artificiels. 
  
          Il faut prendre note que le Québec, avec les péquistes, fut le champion en création d'emplois artificiels. 
  
Frédérick Vautier
 
 
 
 
D'ABORD SOLIDAIRES, D'ABORD PROFITEURS!
 
 
          La longue litanie de Mmes Françoise David et Lorraine Guay du collectif D'abord Solidaires parue dans Le Devoir du 7 juin dernier (« La population québécoise n'a pas élu l'ADQ... et pourtant! ») nous rappelle que la rectitude politique est loin d'être morte au Québec. Bizarrement, c'est sur l'ADQ plutôt que sur le PLQ qu'elles déversent leurs frustrations idéologiques pour les projets inauguraux de Jean Charest. Derrière les vertueux discours du « progressisme », c'est la voix de l'establishment omnipuissant que font retentir ces personnes aux discours grandiloquents. Se drapant dans de belles intentions et de vagues notions de « progrès social », elles se jettent à la défense du même vieux modèle de gouverne des 30 dernières années, celui qui définit la chose publique comme le contrôle de la société par une nomenklatura supposément éclairée de groupes d'intérêts. 
  
          Même le Parti québécois, en la personne de Joseph Facal, avait demandé que l'on réduise la taille de l'impressionnante bureaucratie québécoise de 204 à 96 organismes... On en compte toujours 205! Et voici encore et toujours les groupes d'intérêts réclamer plus, toujours plus, car comme chacun sait les tours à bureaux et la dilution de la liberté de choix des personnes, c'est à eux que ça profite. 
  
          N'étant pas soumise à la recherche de la rentabilité, donc de l'efficacité, c'est le désir d'expansion et de pouvoir qui motive les bureaucraties publiques. Il suffit de lire le Livre des crédits du Conseil du Trésor et les demandes budgétaires constamment croissantes des ministères et organismes pour en avoir une preuve empirique. Jamais, au grand jamais, le fardeau fiscal des citoyens n'est pris en compte dans ces demandes. Puisque le salaire d'un cadre du secteur public ne dépend pas de son efficacité, mais de son statut hiérarchique, chacun pousse constamment sur l'appareil public afin d'élargir son champ d'activités, obtenir plus d'employés et contribuer à la spirale des coûts. Puisqu'il n'existe pas de contre-pouvoir institutionnel aux lobbyistes, du fait que leur pensée unique imprègne bon nombre de journalistes de même que la culture populaire par l'homogénéité idéologique de gauche qu'ont démontré le PQ autant que le PLQ au cours des 30 dernières années, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi la bureaucratie du Québec figure parmi les plus lourdes, les plus coûteuses et les moins efficaces du continent. 
  
          Mmes David et Guay omettent avec complaisance de préciser que c'est la classe moyenne qui supporte, par ses taxes et impôts, le fardeau écrasant de la fiscalité en voyant ses libertés rongées par une interminable réglementation qui profite toujours à ces cartels de petits groupes, bien organisés, consacrant des énergies incroyables à défendre des causes extrêmement précises pour arracher à l'État de l'argent à leur bénéfice. Même la taxation aux entreprises se retrouve, au bout du compte, à gruger la masse salariale. Pour pallier aux problèmes causés par l'interventionnisme à outrance, elles proposent encore et toujours plus d'étatisme qui en enlèvent encore et toujours plus aux citoyens. Au contraire, l'ADQ a soulevé des propositions qui tentent de crever cet abcès et aujourd'hui le PLQ, en les adoptant, en démontre le bien-fondé. Il faut conséquemment remercier Jean Charest de démontrer, comme il le faut, combien Mario Dumont avait vu juste. 
  
          Naturellement, la technique de ces dames repose sur l'intimidation psychologique: qui oserait remettre en cause leur prétendue vertu par peur de se faire diaboliser? Car ces idéologues ont un cortège plein de mots tueurs à lancer à quiconque ose contester leur hégémonie: « néolibéral », « conservateur », « égocentrique », « individualiste », « despote », « consommateur », « capitaliste » et parfois-même « fasciste »... Oubliant complaisamment que le national-socialisme allemand a fait ses débuts comme parti de la gauche ouvrière! Même les réformes d'un parti élu démocratiquement, sur la base de son programme, n'a pas de légitimité à leurs yeux. Seule compte l'opinion toute-puissante des lobbyistes, même si la démocratie a clairement dit « non » au PQ ainsi qu'à son ersatz qu'est l'UFP aux élections du 14 avril. 
  
          La vertu de Mmes David et Guay est celle d'hypocrites car ce sont des lobbyistes comme elles qui, au bout du compte, profitent le plus de l'interventionnisme qu'elles encensent. Le Québec doit briser ce cartel qu'elles et bien d'autres représentent pour évoluer dans le XXIe siècle. Se faire faire la morale par des vampires, non merci. 
  
Richard U. Broenck, M.P.A., B.A.
Québec
 
 
 
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