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Montréal, 21 février 2004 / No 138 |
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par
Christophe Vincent
En France il y a une multitudes d’aides: Les aides au logement (APL, HLM, …), les aides à ceux qui ont des enfants (Allocations familiales, primes de rentrée scolaire, …), les aides à ceux qui sont touchés par le chômage (Assedic, RMI, …), les aides aux personnes âgées (APA, …), etc. |
Tout le monde ou presque touche des aides et peut ainsi avoir l’impression
de bénéficier des bienfaits de l’État-providence.
Malheureusement, il n’y a pas de miracles. Tout le monde ne peut pas être aidé. Pour que certaines personnes puissent être aidées (reçoivent de l’argent), il faut que d’autres personnes les aident (leur versent de l’argent). Aussi, beaucoup de gens en France qui reçoivent des «aides» ne sont en réalité pas du tout aidés car ils reçoivent moins d’aides qu’ils n’aident les autres par les impôts qu’ils paient. Autrement dit, ils paient davantage pour la solidarité qu’ils n’en reçoivent. Les problèmes La première conséquence gênante de cette situation où tout le monde reçoit des «aides», c’est que l’on ne sait plus au juste qui aide et qui est aidé, qui s’assume seul et qui bénéficie de la solidarité publique. Une deuxième conséquence est d'être une source de gâchis, de faire perdre du temps et de l’argent à toutes les familles qui reçoivent des «aides» qu’elles paient en réalité elles-mêmes. Imaginons en effet qu’une de ces familles verse chaque année 20 000 francs au titre de la solidarité par les différents impôts qu’elle paie (Cotisations sociales, impôt sur le revenu, TVA, TIPP, etc.) et qu’elle reçoive au titre de cette même solidarité une «aide» de Supposons qu’ils s’élèvent à 1% des sommes gérées. Notre famille qui reçoit une «aide» de
La multiplication des aides et des administrations qui en ont la responsabilité a également trois autres conséquences fâcheuses:
Pour remédier à tous ces défauts, une bonne solution serait donc à mon avis de remplacer toutes les aides existantes et les administrations qui en ont la charge par une aide unique attribuée par une administration unique. Le critère d’attribution de cette aide serait d’en avoir réellement besoin et d’en faire la demande auprès de l’administration. L’administration étudierait alors le dossier de la personne, s'assurerait que sa situation est bien conforme à ce qu’elle en dit et lui attribuerait le cas échéant une aide financière lui permettant d’y faire face. De cette manière, on saurait précisément qui aide et qui est aidé (ceux qui sollicitent l’aide publique). On ne ferait plus perdre de temps et d’argent à de nombreuses familles en tentant de leur donner l’illusion qu’elles sont aidées. Les personnes souhaitant être réellement aidées ne perdraient plus leur temps et leurs forces à constituer de nombreux dossiers compliqués en étant trimbalés d’une administration à l’autre. Enfin, la réduction au minimum des frais administratifs, la réduction au minimum des frais de contrôle, la réduction au minimum des abus permettraient de dégager des économies substantielles. Les impôts pourraient alors baisser d’autant.
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