2.
Question: La Loi sur les armes à feu est-elle utile pour
combattre la criminalité?
Réponse:
Cette loi est inutile, scélérate, inapplicable et coûteuse
dans le sens que les maigres avantages n'en justifient pas les coûts
(voir article sur le sujet dans le QL no
116).
•Le
taux d'homicide était moins élevé dans les années
50, bien avant cette loi. Cette loi a été conçue par
des libéraux-socialistes, pour qui la liberté individuelle
doit être subordonnée aux objectifs de l'État. Elle
est d'inspiration collectiviste. Au lieu de vouloir satisfaire des objectifs
collectivistes il serait plus efficace, contre la criminalité, de
cibler... les criminels plutôt que ceux qui ne le sont pas.
•Jusqu'au
1er janvier 2001 la grande majorité des propriétaires d'armes
à feu (323 000 sur un total officiel d'environ 523
000 au Québec) les détenaient sans permis, sans que
cela cause de problèmes justifiant un registre de un milliard de
dollars.
•La
majorité des homicides par armes à feu sont perpétrés
au moyen d'armes de poing dont la plupart ne sont pas enregistrées,
alors que leur enregistrement est obligatoire depuis 1934.
•Les
forces policières devraient surtout concentrer leurs efforts à
lutter contre la criminalité et non pas à surveiller les
gens ordinaires qui ne sont pas des criminels, qui ont par exemple oublié
de renouveler leur permis ou d'enregistrer leur arme à feu.
3.
Question: Pourtant, les dirigeants de l'Association canadienne des policiers
clament à haute voix que le registre des armes à feu et le
régime de permis sont nécessaires?
Réponse:
C'est ce qu'ils disent. Les dirigeants de cette association voient surtout
à leurs intérêts de policiers. Ils disent que le registre
leur permet de savoir qui a des armes à feu, sauf que les vrais
criminels ne s'enregistrent pas. De plus, d'après les dossiers du
Centre des Armes à feu Canada (CAFC) il y a plus de 400 000
personnes qui ont un permis et qui n'ont aucune arme enregistrée.
Même si la loi dit qu'on ne peut prêter une arme à feu
à quelqu'un qui n'a pas de permis qu'est-ce qui peut garantir aux
policiers que le registre va leur donner l'information exacte sur la localisation
des armes à feu? Le seul registre qui serait utile à la police
est celui qui comporterait les noms et adresses de ceux qui ont commis
des actes criminels et/ou qui sont sous une interdiction de posséder
des armes à feu.
4.
Question: La Loi sur les armes à feu de 1995 aurait-elle
empêché la tuerie perpétrée par Marc Lépine
à Polytechnique en 1989 (sans parler de celle du 8 mai 1984 à
Québec par un membre de l'Armée)?
Réponse:
Rappelons que Marc Lépine avait un permis d'acquisition d'armes
à feu émis par la Sûreté du Québec. La
police devait vérifier les antécédents mais rien ne
permet de prévoir les actes de quiconque. Même le permis dans
sa forme actuelle ne le permet pas. Un permis de conduire par exemple n'est
pas une garantie que vous ne ferez pas d'accident ou qu'une personne ne
conduira jamais en état d'ébriété ou ne fera
pas d'excès de vitesse.
•Dans
le cas des événements de Polytechnique en décembre
1989, il faut malheureusement constater que plusieurs sont demeurés
traumatisés. Mais le scandale et la honte sont chez ceux qui exploitent
honteusement et de façon mesquine ces événements pour
faire de la petite politique, comme le Parti libéral du Canada et
le Bloc québécois.
5.
Question: En abrogeant la Loi sur les armes à feu, faut-il
craindre que le Canada devienne comme les États-Unis?
Réponse:
Le taux d'homicide aux États-Unis a toujours été plus
élevé que le taux canadien et le rapport entre les deux taux
était le même quand nous n'avions pas de loi sur les armes
à feu. Ceci veut dire que la loi canadienne sur les armes à
feu n'a pas d'impact sensible sur les homicides. Aux États-Unis,
il y a des facteurs culturels importants, à tel point que dans les
États comme le New-Hampshire qui sont très comparables au
Canada, le taux d'homicide y est aussi comparable même si dans cet
État comme dans l'État du Vermont le port d'armes est à
peu près libre. Par contre, la loi canadienne sur les armes à
feu (si on regarde l'expérience de l'Angleterre) peut contribuer
à hausser les autres formes de criminalité (comme le vol).
6.
Question: Quelle différence y a-t-il entre la situation aux États-Unis
et au Canada, pour ce qui est de l'acquisition d'armes à feu?
Réponse:
Pour acquérir une arme à feu aux États-Unis la police
vérifie si vous avez un casier judiciaire; au Canada, la police
vous fait remplir un long questionnaire dans lequel elle vous demande,
entre autres choses, si vous avez un casier judiciaire...
7.
Question: Donc, en abrogeant la Loi sur les armes à feu,
la sécurité dite publique serait-elle menacée?
Réponse:
Si les dirigeants des associations policières mettaient plus de
temps à faire leur travail de protection des individus au lieu d'agir
comme lobby auprès du gouvernement, il y a de bonnes chances que
la situation de la criminalité serait améliorée à
l'avantage de nous tous.
•Mais
la sécurité doit d'abord être une responsabilité
de nous tous, non pas en premier lieu des politiciens ou des policiers.
Il y aura toujours des homicides. L'État et la police ne peuvent
garantir notre sécurité, malgré leur bonne volonté...
pour voir à ce que l'on se comporte de la façon qu'eux pensent
la bonne. Même si l'État dit vouloir compenser les victimes
d'actes criminels rien ne peut compenser la mort et rien ne peut compenser
la complicité tacite de l'État envers le crime; c'est ce
que font les politiciens en voulant désarmer la population, contrevenant
ainsi à l'article 7 de la Constitution qui garantit la sécurité
de la personne.
8.
Question: Malgré tout, faut-il se soumettre à la Loi sur
les armes à feu pour être un «bon citoyen»
vis-à-vis son berger, l'État, ses avocats et sa police?
Réponse:
Se soumettre à une loi est toujours un acte de complicité
envers cette loi. Se soumettre à une loi injuste c'est donc être
complice de l'injustice. L'obligation d'obéir aux ordres ou à
une loi ne permet pas d'innocenter les auteurs d'un crime perpétré
selon la loi. Or, emprisonner quelqu'un ou lui imposer des amendes parce
qu'il n'a pas de permis de l'État, sans qu'il ait fait de tort à
autrui, est un crime.
9.
Question: Que faire le 28 juin, journée d'élection fédérale?
Réponse:
Les mesures annoncées le 20 mai par l'ex-ministre Anne McLennan
démontrent que les libéraux et idéologues collectivistes
qui ont appuyé cette loi (comme le Bloc québécois)
ne comprendront jamais rien. Le 28 juin, pour leur montrer que nous qui
sommes plus de 500 000 au Québec (jusqu'à un
million selon d'autres données), on a compris, il faut leur faire
le «bye-bye». M. Paul Martin aura ainsi plus de temps libre
pour visiter les garderies et voir à ses bateaux, et monsieur Duceppe,
pour voir à ses intérêts qui ne sont pas nécessairement
ceux du Québec.