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Montréal, 15 juin 2004 / No 143 |
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Re.:
LE «COMMERCE ÉQUITABLE», UNE ESCROQUERIE
INTELLECTUELLE!, le QL, Jean-François
Avon
Montréal
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Re.: LE «COMMERCE ÉQUITABLE», UNE ESCROQUERIE INTELLECTUELLE!, le QL, no 142 Le commerce équitable est une bonne chose. Il permet à celui qui s'y adonne, pour une somme modique, de se donner l'illusion de faire quelque chose. Il peut alors prétendre avoir la supériorité morale et se permettre de bitcher contre ceux qui ne pratique pas ce commerce, en particulier les gens plus fortunés que lui. Cette hausse de l'estime de soi procure à l'adepte du commerce équitable un grand plaisir à faible coût. Le commerce équitable à l'avantage de ne rien résoudre. Par exemple, en subventionnant ainsi les producteurs de café, je suis certain qu'ils ne se lanceront pas dans la fabrication d'un produit plus rentable. Le commerce équitable va demeurer jusqu'à la nuit des temps. Régler le problème de pauvreté ferait disparaître la supériorité morale et pourrait laisser entendre que le système (capitaliste) fonctionne. Or la personne moins fortunée dans un système qui fonctionne subit une baisse de l'estime de soi. Le commerce équitable prend bien soin d'éviter cela. Le commerce équitable procure une supériorité morale à ceux qui n'ont pas la supériorité matérielle. Il est ce qu'on pourrait appeler «l'opium du peuple». Vive le commerce équitable! François
Boudreau
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