|
|
Montréal, 15 octobre 2004 / No 147 |
|
par
Michel de Poncins
D’une façon incroyable, le Président Chirac a fait spécialement le déplacement de New York pour quelques heures en vue de prendre position en faveur d’une taxe mondiale pour prétendument extirper la pauvreté. Il a soigneusement évité de rencontrer le Président Bush qui y est fort logiquement opposé. |
Ses déclarations dans l’enceinte de l’ONU furent stupéfiantes:
La presse et même les journaux quasi officiels comme le Figaro ne s’y trompent pas: Il ignore donc ou veut ignorer que la nouveauté historique n’est pas du tout la pauvreté: la nouveauté récente dans l’histoire du monde est que des milliards d’hommes n’aient plus faim, se soignent et s’éduquent ceci grâce à la marge de liberté encore bien trop faible que le capitalisme leur a donné. La Chine s’enrichit sans recevoir de subventions internationales, alors que la majorité de l’Afrique s’enfonce dans la misère avec de larges subventions. Il est clair que le produit d’une taxe internationale se perdrait dans les sables de la bureaucratie et de la corruption.
D’ailleurs, pour bien montrer l’allégeance au socialisme international, la France par la voie diplomatique milite maintenant pour la création de deux nouvelles agences de l’ONU: une pour l’aide aux PVD et l’autre pour l’environnement. La marche en avant du socialisme se traduit toujours par la création d’organismes nouveaux, sources de profits pour les politiques et leur entourage comme les fonctionnaires internationaux. La récente démarche onusienne était accomplie en grande connivence avec des gauchistes connus, comme LULA, le président Brésilien qui est un vrai jouet dans les mains de la théologie de la libération et dont les positions de gauche sont connues. Le mouvement ATTAC, figure de proue du gauchisme militant, a approuvé avec joie la posture altermondialiste de la France. Le plus surprenant est que ces démarches ont été engagées sans consultation du gouvernement qui, pourtant, est chargé de définir et conduire la politique de la nation. Ainsi se trouve confirmé, parmi bien d’autres faits, celui que la France n’est nullement un État de droit mais l’État du bon plaisir. Ce qui nous sauve heureusement, c’est que, suite à 60 ans de socialisme, la France n’a plus beaucoup de place dans le concert des nations, sinon attirer pour des sourires polis et parfois amusés. Avouons que c’est une consolation mais qu’elle reste mêlée d’un goût amer! |