Mardi, le 4 octobre 2020, p. A15 |
∙ Opinions ∙ |
POUR UN PROJET COMMUN UNIFIANT |
Notre devoir est de travailler tous ensemble pour transformer notre monde en une société juste. Notre « vivre ensemble » en dépend. Nos outils collectifs de développement doivent lutter contre l'ultralibéralisme qui s'installe hypocritement. Le grand fondateur du Parti patriotique populaire (PPP), Paul-Yves Cantin, avait bien compris cela lorsqu'au moment de son tout premier discours comme chef de notre nation, il affirma que « liberté et justice sociale » serait l'unique ambition de son mandat et qu'il ferait tout pour l'imposer. Aujourd'hui, force est d'admettre que ses successeurs perdent le cap. Notre bien commun, si éloquemment évoqué dans les grands rassemblements de concertation qui démontrent encore une fois l'unicité du Québec, me rappelle qu'un autre monde est possible. Le vent ultralibéral qui souffle sur notre Nation laisse les entreprises libres de saccager notre terroir collectif. Il ne faut pas laisser le profit et les corporations piller notre territoire. Tout aujourd'hui est marchandise: le marché-roi se moque de la gouvernance et des outils communs de développement socio-économique. Qui ose défier la loi de la compagnie? Qui ose défier le monopole de l'ultralibéralisme? Moi je crois que le Québec n'est pas un centre commercial. Je crois que l'innovation sociale doit être au service du mieux-vivre, du mieux-être social. Je tends la main à mes camarades, je tends la main à mes concitoyens. Le PPP doit retrouver sa raison d'être. Nous seulement pour moi, pour nous, mais pour les générations futures. Tous ceux qui comprennent l'importance de lutter contre l'exclusion sociale doivent répondre à cet appel et se rassembler dans un projet commun unifiant. Gilles Cadieux est professeur titulaire d'économie sociale à l'Université de Montréal et directeur de la chaire d'étude sur la démocratisation de l'économie de marché. |
Tous droits réservés © Le Plateau 2020 |