Chaque fois que vous êtes d'accord avec l'une des propositions
suivantes, encerclez les lettres C ou E. Si vous êtes opposé
à la proposition, encerclez la lettre N. N'inscrivez rien si
vous n'avez pas d'opinion.
Libertés
civiles |
|
• Obliger quelqu'un à une activité qu'il ne veut pas
faire n'est qu'une forme de servage. Les « services »
militaire ou civil devraient être volontaires. |
C ... N |
• Les adultes devraient pouvoir lire et visionner tout
ce qui leur plaît, selon leur morale, sans aucune
censure, que ces ouvrages soient conformes ou pas aux
opinions couramment admises sur la religion, les races,
la politique ou la sexualité. |
C ... N |
• Chacun devrait avoir le droit de créer sa radio ou sa
télévision, associative ou commerciale, sans devoir
demander aucune licence. |
C ... N |
• La drogue tue. Mais beaucoup d'autres activités
humaines aussi. Ce n'est pas en rendant clandestine la
circulation de drogue qu'on en limite la nocivité.
Chaque adulte, à qui on donne le droit de décider par
son vote du sort des autres, devrait être considéré
assez mûr pour décider de son sort propre. Chaque adulte
devrait donc être libre de produire, vendre ou consommer
ce qu'il veut, tabac, alcool et toutes les autres
drogues. |
C ... N |
• Chacun devrait avoir le droit de s'installer et de
travailler, sans formalité, dans le pays où il trouve un
emploi. |
C ... N |
•
Le mariage est une des décisions les plus privées que
nous puissions prendre. Pour quelle raison serait-elle
donc soumise au législateur? Les marié(e)s (hommes,
femmes, polyandres ou polygames) devraient décider entre
eux ou entre elles quelle forme donner à leur union, à
l'éducation de leurs enfants, à la disposition de leurs biens
pendant et après le mariage, et ce contrat devrait être
leur seule loi. |
C ... N |
• Les adultes devraient pouvoir décider librement de
leur nom et prénoms, ainsi que de ceux de leurs enfants
– qui
les revendiqueront ou pas quand ils en auront l'âge. |
C ... N |
• Un objet, même le plus précieux objet d'art,
appartient à celui qui l'a réalisé et ensuite à ceux qui
l'ont acheté ou reçu en don. Par quelle vue de l'esprit,
les prétendus gardiens du « patrimoine national », qui
n'ont pas fabriqué cet objet et ne l'ont pas acheté ni
reçu en don, pourraient-ils en exiger la possession ou
en interdire l'exportation? Refusons le
national-collectivisme. |
C ... N |
• La justice partout est rendue au nom de la société
(« Au nom du Peuple français, québécois... »), les victimes sont
exclues de son exercice. Cet escamotage permet aux
hommes de l'État d'inventer des crimes, alors qu'on ne
peut identifier aucune victime réelle: « ennemi du
peuple », « complot contre l'État »... On jette en
prison des auteurs d'« abus de biens sociaux » qui n'ont
lésé aucun actionnaire, des producteurs de drogues qui
vendent à des consommateurs consentants... Supprimons
l'institution du ministère public. Refusons l'idée qu'il
puisse y avoir des crimes et délits sans victime. |
C ... N |
• Tous ceux qui ont dépassé l'âge d'avoir un tuteur
devraient décider seuls de boucler ou pas leur ceinture
de sécurité dans leur automobile. |
C ... N |
Libertés
économiques |
|
• Chacun devrait pouvoir travailler le jour, la nuit, le
dimanche, si elle/il y consent. |
E ... N |
• La Constitution proclame que tous les citoyens sont
égaux devant la loi. La puissance publique ne devrait
donc pas faire des lois privilégiant ou défavorisant une
classe de citoyens par rapport à d'autres (« aides » aux
agriculteurs, à certaines industries, personnel à
statut, quotas réservés aux jeunes, aux femmes, etc.) |
E ... N |
• Il n'existe pas plus de « profit exagéré » que de
perte exagérée. Chacun a le droit de gagner autant qu'il
peut – tant qu'il ne vole personne –, de conserver cet
argent, d'en faire don de son vivant ou à sa mort, et il
a aussi le droit de le perdre, sans protectionnisme ni
subventions de l'État. |
E ... N |
• Si les parties sont d'accord sur un certain prix pour
acheter ou louer un produit, un immeuble, un service, un
travail, la puissance publique n'est pas mieux placée
qu'elles pour leur dicter un autre prix ou interdire la
transaction. |
E ... N |
• Chacun devrait avoir le droit de construire, modifier,
détruire sa maison, sans autre restriction que les
accords qu'il aurait pu passerait avec ses voisins. |
E ... N |
• Chacun devrait avoir le droit d'acheter les produits
et les services qu'il/elle désire (surtout s'ils
viennent des pays les plus pauvres qui ont le plus
besoin de vendre aux consommateurs les plus riches).
Envoyons tous les douaniers à l'école apprendre un
métier utile! |
E ... N |
• L'injustice de l'héritage n'est pas dans le don (en
quoi serait-il injuste de donner son bien?), mais dans
le fait que le donateur, selon le Code civil, n'a pas le
choix du bénéficiaire; les enfants reçoivent
obligatoirement les biens du défunt. D'accord avec les
socialistes, supprimons l'héritage. Faisons place au
don: qu'une personne ait le droit de donner son bien à
qui elle veut, de son vivant ou à sa mort, à un amant,
une institution charitable, un musée, ou, pourquoi pas,
à ses enfants. |
E ... N |
• Le vol consiste à prendre à autrui ce qui lui
appartient. Le crime est encore plus grave s'il est
commis par une bande armée. Que les mafieux portent un
uniforme ne change pas la nature de l'agression. Tout
impôt est un acte de criminalité organisée. |
E ... N |
• La « justice sociale » est réalisée lorsque la
distribution des richesses se confond avec leur
production, c'est-à-dire dans une société qui ne connaît
pas le vol ni l'impôt. Par rapport à l'immense fortune
d'un Bill Gates ou d'une Madonna, il n'existe que deux
catégories de gens: ceux qui n'achètent pas les
logiciels de Microsoft ou les disques de la chanteuse ne
peuvent pas se dire lésés, ils n'ont rien payé. Et ceux
qui, au contraire, achètent ces produits ne peuvent pas
se plaindre d'une fortune qu'ils ont contribuée à
édifier. Si personne n'est lésé, où est donc
l'injustice? |
E ... N |
• La bureaucratie croît sans cesse. Le seul frein à
cette prolifération cancéreuse est l'assèchement des
ressources de l'État. Ceux qui pratiquent l'évasion
fiscale et l'économie souterraine sont les vrais
bienfaiteurs du pays en privant la bureaucratie des
moyens de mettre en place de nouvelles réglementations
arbitraires et vexatoires et d'appliquer efficacement
celles qui existent. |
E ... N |
Question de rattrapage (si vous
avez décidément répondu trop souvent N aux questions
ci-dessus): |
La réalité est qu'il n'existe pas de
conflit entre la droite et la gauche. Car dans un vrai
régime de liberté, tous ceux qui souhaitent vivre selon
les valeurs de la gauche ont pleinement le droit de le
faire. Ils ont le droit de renoncer à leur héritage, de
mettre en commun les moyens de production qu'ils
possèdent, de verser leur salaire au Parti, (à charge
pour celui-ci de distribuer ces sommes aux déshérités de
la société et de subventionner les entreprises
« créatrices d'emploi » et les activités culturelles
favorites des dirigeants...).
De même, dans ce véritable régime de liberté, ceux qui
croient aux valeurs de la droite, ont l'entière liberté
de s'y tenir, de travailler dur, d'épargner, d'élever
leurs enfants dans la tradition familiale et nationale,
de ne rien lire ni visionner qui soit contraire aux
bonnes moeurs, de ne pas employer de travailleur
immigré...
La question est pourquoi les uns cherchent-ils à imposer
aux autres leur style de vie, c'est-à-dire pourquoi y
a-t-il de la politique? Pourquoi les socialistes ne
sont-ils pas socialistes entre eux? Et, de même,
pourquoi les conservateurs ne laissent-ils pas ceux qui
le souhaitent adopter d'autres valeurs? Le conflit n'est
jamais entre la droite et la gauche, il est entre la
liberté et la violence.
Nos ancêtres se sont battus pour obtenir la séparation
de l'Église et de l'État, et avec raison. La croyance
religieuse est une manifestation de pure subjectivité,
elle ne saurait donc légitimer une contrainte sur
autrui. Mais la politique aussi est une affaire
d'opinion, et on ne voit pas quelle raison objective
nous permettrait d'imposer nos choix politiques à ceux
qui ne les partagent pas, que ce soit par le vote ou par
n'importe quel autre moyen.
Séparons donc la politique de l'État, comme nous avons
séparé l'Église de l'État. Arrêtons de vouloir forcer
autrui à vivre comme nous.
|
|
Encerclez à la fois E et C si vous êtes
d'accord avec la proposition. |
E …C |
TOTALISEZ LE NOMBRE DE LETTRES QUE
VOUS AVEZ ENCERCLÉES, C, N OU E. |
Total de C |
Total de N |
Total de E |
________ |
________ |
________ |
• Comptez 10 points par lettre C que vous avez
encerlée, et 0 si vous avez encerlé N. Portez
votre score en ordonnée sur la partie gauche de
l'échiquier. Depuis ce point, tracez dans l'échiquier
une ligne horizontale.
• Comptez ensuite 10 points par lettre E que vous
avez encerlée, et 0 si vous avez encerlé N.
Portez votre score en abscisse au bas de
l'échiquier. Depuis ce point, tracez dans l'échiquier
une ligne verticale.
• Votre position dans l'échiquier politique est au
croisement des deux lignes que vous avez tracées.
(Votre total peut être supérieur à 100, grâce à la question subsidiaire.
En ce cas, félicitations!)
|
|