En décriminalisant la
possession de petites quantités de marijuana, il est clair
que la demande de ce produit augmentera de façon importante.
En effet, la majeure contrainte qui repousse actuellement
les consommateurs est la peur des conséquences légales de
leur consommation. Avec un accroissement de la demande, les
lois économiques nous amènent à prévoir une hausse du prix
de cette substance. Cette hausse du prix entraînera
inévitablement une hausse de l'offre, puisque les profits
éventuels des producteurs et vendeurs deviendront plus
élevés que les conséquences négatives de se faire prendre(2).
On assistera donc à une
explosion de la quantité de marijuana en circulation, qui
continuera à être vendue par des criminels toujours plus
ingénieux et spécialisés. Les coûts de la guerre à la drogue
version améliorée deviendront exorbitants et les policiers
débordés se verront contraints de fermer les yeux sur de
nombreux cas ou d'accepter des pots de vin du crime
organisé. Voilà donc ce que j'appelle une proposition
stupide!
Deux solutions, après
l'échec de cette mesure (plutôt rapide selon ma prédiction),
seront possibles. La première, qui serait en fait un désaveu
du principe de la mesure originale, consisterait à retourner
à la case départ et à recriminaliser la possession simple.
La seconde solution, et la seule véritablement efficace,
serait la légalisation complète.
Redonner la liberté aux citoyens |
La seule alternative valable à la proposition
gouvernementale actuelle serait de légaliser et de confier
au marché libre toutes les drogues. En effet, le fait
de ne décriminaliser que la marijuana ne règlerait qu'une
partie du problème et laisserait la voie libre au crime
organisé pour se rabattre sur les autres drogues, perpétuant
ainsi le cycle de la violence. Une législation en faveur du
libre choix ferait rapidement diminuer le nombre de crimes
associés aux drogues et mettrait le commerce de celles-ci
entre les mains d'entrepreneurs légitimes.
De plus, cela enlèverait
un poids énorme sur les corps policiers et leur permettrait
de se concentrer sur leurs fonctions de base, à savoir
protéger le peuple contre les vrais crimes. Cela
signifierait enfin redonner la liberté aux citoyens de
disposer de leur propre corps de la manière qu'ils jugent
appropriée, sans avoir à rendre de comptes à l'État.
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