Montréal, 15 juillet 2005 • No 156

 

COURRIER DES LECTEURS / READERS' CORNER

 

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NE DEVRAIT-ON PAS SE RÉJOUIR DE LA FERMETURE DU WAL-MART DE JONQUIÈRE?

 
 

          Merci à l'auteur pour cette excellente mise au point sur les mythes et réalités concernant Wal-Mart.

          Il y a une question que je me pose depuis l'annonce de la fermeture du Wal-Mart de Jonquière, à laquelle je n'ai pas encore obtenu de réponse satisfaisante, et qui à mon sens montre toute l'hypocrisie et l'incohérence du mouvement « anti-walmartisation »: s'il est vrai que la présence de Wal-Mart dans une région entraîne la paupérisation généralisée, la fermeture de commerces, l'exploitation des salariés, la spirale des salaires vers le bas et tout un tas d'autres calamités, alors pourquoi avoir crié au scandale, à l'injustice, au viol, à l'annonce de la fermeture? Nous aurions pu nous attendre, au contraire, à un cri de victoire du syndicalisme (« nous avons gagné, continuons à lutter pour la prochaine fermeture »), à l'organisation de festivités et de réjouissances, que nos politiciens auraient peut-etre pu même transformer en jour férié pour l'ensemble du Québec, en souvenir d'une grande avancée conquise par les travailleurs.

          En effet, selon la logique syndicale (et dominante), la fermeture d'un Wal-Mart devrait entraîner réouverture de petits commerces, embauche des ex-employés Wal-Mart à des conditions bien plus avantageuses, enrichissement de la population et économie florissante. Pourquoi alors hurler au scandale voire exiger la réouverture de force du magasin?

Laurent Monchi
 

 

WAL-MART N'EST PAS SI TERRIBLE QUE ÇA

 

Re.: WAL-MART: L'HYPOCRISIE SE POURSUIT, le QL, no 155

 

Bonjour!

          Je viens de tomber sur l'article d'opinion de Mathieu Bréard concernant Wal-Mart. Travaillant moi-même chez Wal-Mart, j'ai été agréablement surprise de lire cet article.

          À combien d'amis et parents ais-je dû expliquer que Wal-Mart n'était pas si terrible, comme on nous le montre si bien à la télévision et ailleurs. Il n'y a rien que je déteste le plus que les gens qui émettent des opinions sur un sujet lorsqu'ils n'y connaissent rien. Entre vous et moi, les gens qui encouragent le boycott des succursales Wal-Mart n'ont pas accompli un grand exploit. Il y a autant de gens sinon plus qui magasinent dans les magasins Wal-Mart au Québec. Interdisez à un enfant de faire quelque chose, il le fera. C'est la même chose pour un adulte...

          J'ai également été très déçue par le comportement de certains employés des succursales de Jonquière lorsque la fermeture a été annoncée. Des caissières se plaignaient du fait qu'ils ou elles devaient faire « la ligne rouge » – aller chercher des clients sur les premières caisses pour les faire payer sur les dernières caisses, là où il y a moins de clients. Ce n'est pas si terrible que ça! Offrir un meilleur service à la clientèle est ce que l'on n'arrête pas de nous répéter. Plusieurs clients sont très contents de savoir qu'ils peuvent se faire servir plus rapidement.

          Bon, j'arrête. Tout cela pour dire que j'ai adoré l'article.

Au revoir!

Jasynthe B.
 

 

UN AVIS PERSONNEL SUR LA GIRONDE DU 14e SIÈCLE

 

          Vos chroniques étant souvent pamphlétaires, je me permet de déposer, ici, un avis personnel.

          Je viens m'immiscer, sans aucune légitimité, je l'avoue, dans le débat ouvert par Denise Péricard-Méa (doit-on l'appeler Maître) contre l'article de Thibaut André intitulé: « La Gironde au 14e siècle: un exemple méconnu de libéralisme ».

          Pour ma part, je trouve la conclusion particulièrement pertinente. « Lorsque l'État se contente de faire respecter les règles de base du jeu, celles confinées dans les courtes lignes d¹une charte ou d'une constitution, il en ressort un bien-être collectif accru. » Mais c'est probablement la preuve de mon attachement à un « libéralisme » particulièrement décrié en France aujourd'hui.

          J'ai puisé dans mon Petit Larousse Illustré de 1911 (c'est le moyen âge!), la définition suivante: Libéral, E, Aux, adj. (du latin libertalis, libre). Qui aime à donner, Favorable à la Liberté...

          On peut tout naturellement opposer cette définition à celle du libéralisme mal défini d'aujourd'hui, vilipendé à grand cris, par nos trop nombreux fonctionnaires, particulièrement ceux de l'Éducation Nationale, plus attachés à leurs privilèges, droits et subventions qu'aux missions indispensables de l'État.

          Les arguments sémantiques avancés par Denise Péricard-Méa, ainsi que sa conclusion, attestent bien de sa formation aux seuls métiers de l'Histoire...

          Sa phrase: « je trouve tout bonnement stupéfiant qu'un grand diplômé se permette aujourd'hui de parler... » prouve que son expertise confine à l'hermétisme sinon à l'obscurantisme.

          Même si la référence aux richesses pétrolifères de l'Aquitaine est un peu incongrue au 14e siècle, il n'en demeure pas moins que l'Aquitaine, au même titre que le Limousin ou la Navarre, constituait et constitue toujours, un enjeu économique important.

          L'intervention agressive de Denise Péricard-Méa, pour qui l'Histoire semble devoir se limiter à la vision d'un moine copiste apparaît complètement dépassée dans un débat politico-économique pour lequel, il est vrai, sa formation ne l'aide pas.

Daniel DUTEIS
Bordeaux

 

 

STOP THE INTELLECTUAL MASTURBATION!

 

Re.: SUSTAINABLE GOVERNMENT VS. QUEBEC SEPARATISM, le QL, no 155

 

          I am writing about last Bradley Doucet's article on sustainable government. I had a discussion with my friends the other day about science and the question did arise: Why is science being more and more deserted by people in the favor of social mombo jumbo, religion and urban myths when you know that science is at the very center of our everyday lives? My answer was that it was too dry for the normal Joe like me and that even if the story you are telling is the most important thing someone should hear in his/her lifetime, if it is boring no one will read. That is why we need more scientific "vulgarisators" to make those important scientific subjects more interesting.

          Now, it does not apply only to science but to everything else. Effectively, the most entertaining/easy to understand concept will win popular support over any other. Examples: We are all born equal; let's make the rich pay, etc. Sadly, too often, the articles in the QL are surpassing themselves in their unreachable degree of unattractiveness and I find myself feeling some "read rage" going through them – but it was not the case with Mr. Doucet's.

          I would like to congratulate him for a job well done in getting the big shot for the buck. He took a concept à la mode, recycling, and applied it to philosophy. Clear, concise, easy to grasp. Sirs, Mams, if you want Libertarianism to spread that is how to write your articles! Hook your reader and stop the intellectual masturbation (well, not entirely, we need that too, but we need more articles like that Mr. Doucet's)

Thanks,

Patrice Deschenes
 

 

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