La rentrée scolaire est à nos portes et, avec elle, se pose
l'éternelle question de la place qu'occupent les garçons à
l'école.
Décrochage scolaire, Ritalin et troubles d'apprentissage
concernent majoritairement les gars. Alors que certains pays
ont pris conscience de la gravité du problème et ont
entrepris des expériences pédagogiques couronnées de succès,
le Québec continue, lui, de dormir au gaz. Le string portée
par les filles est devenu la préoccupation pédagogique
première de nos élites politiques, journalistiques et
sociologiques!
Plus sérieusement, la
faculté de l'éducation de la Cambridge University en
Angleterre a mené, pendant quatre ans, une étude
scientifique auprès de cinquante écoles pour arriver à la
conclusion que la mixité scolaire totale était une erreur.
Aux États-Unis, la création de 11 écoles secondaires
strictement masculines s'est avérée une réussite complète.
Pendant des décennies,
notre système d'éducation a carrément discriminé les
particularités masculines. Les gars ont besoin de bouger,
d'explorer et de sublimer leur agressivité naturelle dans
des activités viriles. Au nom d'une idéologie angélique, la castration psychologique des garçons se
met en marche dès la maternelle. Toute activité un peu rude est rapidement
associée à de la violence. S'il y a récidive de la part du
jeune chevalier, du samouraï, ou du courageux boxeur,
l'utilisation de la culpabilité ou celle du Ritalin sont les
armes préférées pour calmer le récalcitrant.
Pourtant, la psychologie
nous enseigne que très souvent à trop vouloir réprimer
l'agressivité masculine normale, celle-ci se retourne contre
l'individu. Pas surprenant que l'homme québécois se suicide
autant, les racines du mal remontant à l'enfance. Notre
société javellisée, maternée, en est arrivée à réprimer
toute forme d'agressivité en oubliant que, sans
l'agressivité, notre planète serait un vaste désert.
Il est grand temps d'envisager sérieusement la fin de la mixité scolaire.
Les gars n'apprennent pas de la même manière que les filles,
c'est une évidence incontournable que de récentes recherches
scientifiques confirment. Rien n'empêcherait toutefois
l'organisation régulière d'activités mixtes à l'intérieur du
calendrier scolaire.
Pour employer des termes
à la mode, je prétends que notre système d'éducation produit
actuellement avec nos gars des « moumounes », des
« Whippet » en série qui, plus tard, feront les délices de
nos émules de Lise Payette et de Janette Bertrand…
Jean-Pierre Gagnon
Beloeil
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