Et maintenant, passons à
François Loos, ministre de l'Industrie (dans Le Parisien):
« Il faut inciter les gens à consommer moins », souligne
M. Loos. « Certains préconisent » une nouvelle limitation de
la vitesse routière « mais rien n'est arbitré ».
Rien n'est arbitré, mais
si « les gens » ne sont pas assez citoyens, on se doute bien
de ce qu'il arrivera.
Reste qu'il « ne faut pas tout attendre de l'État, c'est
à chacun de faire un geste pour consommer moins de pétrole.
Par exemple, réduire sa vitesse de 130km/h à 115km/h sur
autoroute permet de faire une économie qui compense la
hausse récente du prix du pétrole ».
Encore le même sophisme
débile, absurde, guignolesque. Et pourquoi faut-il que
« chacun fasse un geste pour consommer moins »? Chacun paye
son essence, en quoi cela concerne le ministre? Et quid de
ceux qui ne peuvent pas économiser? Quid de ceux qui
habitent en campagne et doivent faire 100 kilomètres tous les jours
pour travailler?
« Nous subissons effectivement un prix du pétrole
durablement élevé, on retiendra d'ailleurs un baril à au
moins 50 dollars dans le projet de budget 2006. Il faut bien
s'y adapter », note le ministre.
Et qui décide de
s'adapter? Si les Français ont envie d'économiser, ils le
feront d'eux-mêmes. Ils laisseront la voiture au garage de
temps à autre. Ils ne partiront pas en week-end. Ils
prendront le train. Ils feront du covoiturage. Ils n'ont pas
besoin d'un ministre pour s'adapter...
Si le gouvernement est « prêt à faire face à toutes les
difficultés que les professionnels rencontrent », pour les
particuliers « c'est plus délicat », dit-il. Une mesure
« sonnante et trébuchante aurait un coût gigantesque » et
baisser les carburants de un centime d'euro à la pompe
coûterait « 400 millions d'euros au budget de l'État ».
Comprenez: pour les
beuglards, agriculteurs, pêcheurs, camionneurs, il est
envisageable d'acheter la « paix sociale »! Plus ils ont de
pouvoir de nuisance, plus ils sont entendus. Les
particuliers? Vous voulez dire les moutons? Ceux-là peuvent
toujours rêver. Cela « coûterait » trop cher à l'État. Ce
qu'il ne nous vole pas « coûte » à l'État. Un autre sophisme
absurde...
« Et pour que cela soit vraiment sensible, il faudrait
baisser de 10 ou 20 centimes d'euro, soit un coût de huit
milliards d'euros », ce qui, souligne-t-il, est « totalement
inenvisageable ».
Totalement inenvisageable
pour un gouvernement qui n'a jamais rien fait d'autre que
creuser les déficits, augmenter la dette, tout en
réussissant à augmenter les impôts, tuant l'activité. Vous
allez me dire, c'est logique non, de tuer l'activité en
augmentant les impôts? Pas assez visiblement pour ce
gouvernement gangrené par le socialisme.
Ah, pour conclure cet
article, deux sondages:
75% des patrons de très petites entreprises (moins de 20
salariés) se disent pessimistes sur le climat général des
affaires en France – dix-neuvième édition du baromètre
de conjoncture des TPE Fiducial/Ifop (2e trimestre 2005).
Seuls 30% des Français se déclarent « optimistes » en
« pensant à l'avenir » contre 70% qui expriment leur
pessimisme – selon une enquête de l'IFOP parue le 28 octobre
dans Ouest-France Dimanche. Cette étude traduit,
selon l'IFOP, une « forte dégradation du degré d'optimisme
des Français », avec un recul de 28% par rapport à la
précédente étude identique, réalisée en décembre 2004 (58%
d'optimistes).
Le pire de tous les
résultats du socialisme n'est pas l'appauvrissement. C'est
la perte de toute espérance.
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