* Extrait du chapitre 1 de
La Production privée de la sécurité - À propos de
l’argumentation libertarienne et anarcho-capitaliste,
Montréal,
Éditions Varia, 2005.
1. Des critiques pourraient affirmer que cette
théorie ne tient pas compte de la réalité des ouvriers:
si les individus possèdent en totalité le fruit de leurs
efforts, pourquoi les biens produits par l’ouvrier
appartiennent-ils à son patron? Parce que l’ouvrier n’est
pas propriétaire des biens qu’il produit, mais seulement
d’un équivalent monétaire convenu au préalable avec celui
qui l’emploie.
2. Mises Institute
http://www.mises.org/rothbard/newliberty3.asp.
3. Pour certains auteurs, l’air peut être considéré comme
un bien public ou collectif. Pour l’instant, nul ne peut
s’approprier l’air, ni ne peut l’empêcher de circuler
librement. Si mon voisin est dans son jardin toute la
journée, cela ne m’empêchera pas de respirer l’air à mon
tour quand je sortirai dans mon jardin. Ce genre d’exemple
est souvent présenté pour prouver que certains biens
collectifs ou publics existent. Toutefois, il est
important de distinguer « bien collectif » et « condition
essentielle à la vie », tels l’air, la clarté du soleil ou
la pluie, conditions sans lesquelles la vie humaine
n’existerait pas. La notion de « bien » signifie quant à
elle qu’un processus de transformation de la nature est en
cours et que des ressources sont utilisées pour produire
ce qui est utile aux hommes. Donc, l’air serait peut-être
davantage une condition de vie qu’un « bien » au sens
économique.
4. Pierre Lemieux, L’Anarcho-capitalisme, Paris,
Presses universitaires de France, 1988, p. 44.
5. Gustave de Molinari, « De la production de la sécurité
», Journal des économistes, no 95, vol. 22, 1849,
p. 279.
6. Murray Rothbard, For a New Liberty, New York,
The Macmillan Company, 1973, p. 86.
7. Des théoriciens affirment que l’impôt constitue un
échange reposant sur un contrat implicite. Par exemple,
Jean-Jacques Rousseau présente dans le Contrat social
(1762) des gens qui abandonnent de plein gré une partie de
leur liberté individuelle pour poursuivre des intérêts
communs. Dans ce cas-ci, l’impôt serait un moyen
d’atteindre ces intérêts communs. Des libertariens, tel
Rothbard, ripostent à cela en demandant pourquoi, si le
contrat social permet de se protéger des criminels et
poursuivre des intérêts collectifs dans le respect des
droits et libertés, certains impôts sont récoltés à la
pointe du fusil? L’impôt récolté de force constitue un vol
et, par conséquent, le contrat social n’est pas un acte
volontaire, puis brime la liberté des individus d’accepter
ou non les termes d’un contrat.
8. Au Canada, la loi prévoit qu’un individu ne peut être
emprisonné plus de trois jours sans que des accusations
soient portées contre lui. La détention préventive est
utilisée par les autorités, par exemple, pour emprisonner
des protestataires lors de grandes rencontres commerciales
internationales.
9. Gustave de Molinari, « De la production de la sécurité
», Journal des économistes, p. 280.
10. Pierre Lemieux, L’Anarcho-capitalisme, p. 36. |