Sous
les ordres du chef de la Gestapo, Heinrich Himmler, les
juifs propriétaires d'armes furent tous arrêtés et condamnés
à des peines démesurées avant d'être envoyés croupir dans
les camps de concentration. En Italie, même Benito Mussolini
ne mâche pas ses mots. Pour ce fasciste, désarmer les civils
est le meilleur moyen de préserver la sécurité et tuer dans
l'oeuf toute possibilité de révolte. L'histoire montrera ce qu'il en coûte de laisser le
monopole de la force entre les mains d'un État.
Au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale, alors que le nombre de victimes se
compte par dizaines de millions, les pays alliés, réunis sous la bannière
des Nations Unies, affirment que plus jamais l'humanité ne
sera confrontée à pareille tragédie. Des fonctionnaires bien
assis derrière leur bureau, inconscients de la réalité sur
le terrain, se mettent à rédiger toutes sortes de traités
qui deviendront, au fil des années, de véritables mirages.
Bien sûr, peu seront tentés de faire de la légitime défense
un droit humain fondamental. On se contentera simplement
d'entretenir le mythe selon lequel seuls les agents d'un
gouvernement ont le droit d'utiliser une arme et ce, au nom
de la sécurité collective.
La dernière convention des Nations Unies sur les armes à feu (2001)
fut appuyée par de nombreux gouvernements qui ne respectent en rien
les libertés individuelles de leur propre population. En Iran, les
autorités islamiques, qui craignent une révolution, appuient le
contrôle des armes à feu pour tous les citoyens. Elles refusent de
perdre une partie de leur pouvoir de peur d'avoir à modérer leurs
politiques répressives. La Chine communiste, qui considère Taiwan
comme une province rebelle, encourage un contrôle accru sur les armes
à feu, pour empêcher les habitants de la région de se défendre en cas
d'insurrection.
Nguyen Thanh Chan, à la
tête d'une dictature communiste au Vietnam, appuie une approche
globale sur le commerce licite des armes à feu et ce à tous les
niveaux. Sar Kheng, ministre intérieur du Cambodge, dont la population
sans défense a déjà été massacrée par les Khmer Rouge, veut décourager
tous ses citoyens de s'armer en mettant sur pied des programmes
favorisant la prohibition. Au Pakistan, Moin-Ud-Din Haider, ministre
des Affaires intérieures au sein d'une dictature militaire, prétend
que la prolifération des armes de poing menace la stabilité politique
de son gouvernement.
En Angola, le ministre de
la Défense, Gaspar Santos Rufinov, partisan d'un contrôle sévère sur
la circulation des armes à feu, est à la tête d'une dictature
communiste qui se maintient en place par toutes sortes de magouilles
politiques. Il affirme que les armes à feu doivent être vendues
uniquement à des entités étatiques. Le gouvernement de la Jamaïque a
proposé d'uniformiser à l'échelle mondiale sa propre politique de
contrôle des armes à feu qui fut plutôt utile pour violer les droits
civiques de ses propres citoyens tout en provoquant une hausse
effarante de la violence.
Comment donc les
représentants de l'ONU peuvent-ils légitimer le désarmement des
civils? Ces derniers doivent-ils accepter d'être des victimes dociles
pendant que nos grands penseurs réfléchissent à des solutions
miracles?
Cette idée est absurde,
mais démontre bien comment l'Organisation
des Nations Unies non seulement se rend complice de génocides,
mais ne possède pas la moindre légitimité morale pour désarmer les
citoyens respectueux de la loi. Les armes à feu qu'elle diabolise par
sa propagande ont déjà protégé des centaines de milliers d'hommes et
de femmes contre la tyrannie dans le passé. Elles ont été, dans bien
des cas, un gage de libération. Dans un monde où la tyrannie et la
violence restent des menaces bien réelles, la possession légale d'une arme à feu
incarne un aspect légitime de la vie en société qui doit être préservé
envers et contre tous.
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