Ensuite, on trouve le développement inouï des nouvelles
technologies depuis ces 60 ans. Les Français finalement ne
sont pas si malheureux, du fait des progrès de niveaux de
vie apportés par ces nouvelles technologies.
Et puis, il faut citer la combinaison de deux facteurs
extérieurs; d’abord le vent de richesse qui vient des
États-Unis, dont la gestion dans la liberté irrigue la
planète toute entière; vient ensuite ce que l’on peut
résumer par l’expression inexacte mais parlante du travail à
un dollar – que les fourmis asiatiques, détestées par nos
politiciens, les sauvent de la faillite n’est pas le moindre
paradoxe.
Mentionnons que ces explications s’appliquent à tous les
aspects du désastre français et donc bien au-delà de la
Sécu.
Pour les fêtes en vue faisons confiance au talent et à
l’expérience de cette bureaucratie.
À Pékin, en septembre 2004, simultanément avec la sortie
d’une nouvelle non-réforme de l’assurance-maladie, 180
dirigeants français des caisses de la sécurité sociale ont
séjourné, aux frais des « moujiks contribuables », dans les
plus luxueux hôtels de la capitale chinoise. Se payer de
tels voyages fait aussi partie de la richesse!
Motif: participer à l'assemblée générale de l'Association
internationale de sécurité sociale. Un millier de délégués
représentaient 130 pays, dont 30 Allemands, 25 Américains,
et pas moins de 180 Français – à la stupéfaction de tous les
autres. Cent quatre-vingt, cela fait 18% des heureux fêtards
internationaux.
Le premier jour, les travaux ont été ouverts à 15h30 pour se
terminer par un cocktail à 18h00 – l’horaire n’était pas
harassant. Les jours suivants ont été réservés à des
réflexions techniques, ce qui a permis aux congressistes,
peu intéressés par ces parlottes, de s’enfuir discrètement
pour visiter la Cité interdite.
De même, n’était-il pas passionnant de consacrer son
après-midi du 17 septembre à suivre l’exposé sur la sécurité
sociale chinoise. Enfin, les débats, qui devaient en
principe se clore le 18, ont pris fin la veille pour être
sûr de ne pas trop fatiguer les congressistes... Le coût
officiel du séjour des quasi-fonctionnaires de la sécurité
sociale française fut évalué à 700 000 euros – son coût réel
fut bien plus élevé.
En 1995, pendant les grèves, alors que précisément toutes
les vraies forces vivantes de la nation souffraient
gravement de ces grèves voulues par les « branches mortes »
que sont les syndicats, la même fête avait eu lieu dans un
autre pays d’Asie. Il n’y avait eu alors « que » 115 fêtards
venant de France!
La chaîne France 3 pour une fois s’est échappée récemment de
la P.U.T. ou Pensée Unique Totalitaire en disant: « La Sécu
avait dès son départ le déficit inscrit dans ses gênes ».
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