Dans un premier temps, écartons d'un revers de main la stigmatisation
de toute une population banlieusarde par l'amalgame:
• Les racailles sont une
minorité agissante, la majeure partie des jeunes banlieusards ne
doit pas être assimilée à ces délinquants. La banlieue regorge
aussi de jeunes qui entreprennent et réussissent.
• La police, garante du maintien de l'ordre et des libertés
individuelles, doit être exemplaire: nous ne cautionnons aucune
bavure, aucune interpellation brutale injustifiée.
• La banlieue n'est pas représentée par une sous population mais
par des femmes et des hommes qui aspirent majoritairement à
exercer dignement leur citoyenneté. |
Dans un deuxième temps, nous devons refuser toute compassion
démagogique qui excuserait les actes de violence les plus barbares:
• La
déresponsabilisation par le déterminisme social: un homme
pauvre qui commet un acte de violence est un homme personnellement
responsable de ses actes. La condition sociale peut expliquer un
sentiment de révolte mais n'excuse en rien les débordements de
violence.
• La déresponsabilisation par le déterminisme géographique:
l'État a certes fait construire des quartiers dont on peut
contester le confort et l'esthétique, mais la responsabilité de la
multiplication des tags et des dégradations à l'intérieur des
immeubles revient à certains habitants eux-mêmes. Ce ne sont pas
les ministres de l'Intérieur successifs qui sont venus uriner dans
les boites aux lettres, « graffiter » les murs ou mettre le feu
aux poubelles.
• La déresponsabilisation par le déterminisme économique:
fabriquer un cocktail Molotov n'est pas le meilleur moyen de
trouver un emploi, mettre le feu à une banlieue n'est pas le
meilleur moyen de combattre la discrimination à l'embauche,
incendier le gymnase neuf d'un collège n'est pas la meilleure
preuve de son attachement au service public.
• La déresponsabilisation par le combat politicien: en
démocratie, la politique d'un gouvernement peut être contestée. De
là à rendre personnellement responsable un ministre de la moindre
voiture brûlée plutôt que d'accuser son auteur réel, il y a un pas
que nous ne pouvons franchir.
• La déresponsabilisation par le déterminisme ethnique:
l'intelligentsia des salons gauchisante est prête à brandir le
carton rouge du racisme à quiconque essayerait de réfléchir aux
conséquences d'une immigration incontrôlée, à quiconque
dénoncerait le caractère délictueux des agissements d'un Français
d'origine étrangère. |
Ces formes de déresponsabilisation, encouragées par la gauche, servent
la cause de l'étatisme mais détruisent dans le même temps ce qui fait
le fondement d'une République qu'ils prétendent défendre: un État de
Droit au service de citoyens libres et responsables, faisant valoir
des droits dans la mesure où ils assument des devoirs.
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