Elle publie des offres d‘emploi du conseil général du Pas-de-Calais.
Lisez, pauvres contribuables-moujiks.
On cherche à pourvoir
douze postes de directeurs avec deux directeurs de pôle. Nous
n’énoncerons pas les titres ridicules et inutiles des autres
directeurs. Il y a 1 500 nouveaux agents à intégrer.
On peut avoir « bobo
à la
tête » quand on sait qu’aucun poste de fonctionnaire n’est supprimé à
l’échelon central suite à cette deuxième décentralisation, succédant à
la première, celle de Deferre.
Tous calculs faits au
niveau national, les autres collectivités locales ayant dû faire de
même que le Pas-de-Calais, nous arrivons à une dépense totale annuelle
supplémentaire de 22,5 milliards d’euros – ou 147,6 milliards de
francs.
Un déchaînement des appétits |
Le bonhomme Raffarin, en
annonçant son mirifique projet, s’était référé à la première
décentralisation. Or, le scandale de celle-ci, contrairement aux
louanges convenues, c’était le déchaînement des appétits. Chacun
connaît le faste des palais régionaux et départementaux qui sont
largement à l'origine de l'effet de ruine et des multiples problèmes;
chacun connaît aussi grâce aux cumuls la formidable augmentation de
richesse qui en est résultée pour les politiques.
À l’époque, on avait vu
le sémillant Jack Lang indiquer que si l’on décentralisait davantage,
il y aurait de l’inégalité entre les régions, par exemple dans le
domaine de l’éducation, et qu’il faudrait faire des péréquations. Sans
attendre, Raffarin s’était aligné et avait confirmé qu’il y aurait des
péréquations.
De qui se moque-t-on? Si
on voulait décentraliser vraiment, ce serait pour accepter
l’inégalité. L’inégalité est créatrice dans tous les domaines;
accepter le mythe de l’égalité, c’est entrer dans la vulgate marxiste.
Pour présumément l’éviter, Raffarin a créé des usines à gaz sous forme
d’un déluge de lois et règlements.
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