Beaucoup de choses ont
été dites sur les changements climatiques et il est évidemment
difficile pour le commun des mortels de s'y retrouver. Après tout,
la question est tellement complexe que personne ne peut prétendre
être un spécialiste de toutes les problématiques pertinentes qui
sont plus ou moins bien incorporées dans les modèles climatiques
et économiques (tendances démographiques, options énergétiques,
croissance économique, mécanisme des permis d'émission, santé
publique, évolution des écosystèmes, physique et chimie
atmosphérique, océanographie, activité solaire, rendements
agricoles, etc.)
On me permettra néanmoins
d'ajouter un grain de scepticisme brossé à grands traits au débat,
dans la mesure où je m'estime au moins aussi compétent que tous
les artistes, politiciens et militants communistes recyclés dans
l'environnement que l'on entend depuis quelques
semaines. Et pour ceux que la chose intéresse, mon salaire est
payé par les contribuables ontariens et non par l'industrie
pétrolière, je n'ai jamais reçu de
financement pour travailler sur les changements climatiques et ma
rémunération pour cette chronique est identique à celle que j'ai
reçue pour toutes mes chroniques passées dans le QL,
c'est-à-dire inexistante.
La première chose que l'on doit comprendre est que nous ne
pourrons jamais, entre autres choses, boucher nos volcans,
prévenir les modifications à l'axe de rotation terrestre,
stabiliser l'activité solaire, éponger la vapeur d'eau dans
l'atmosphère et discipliner El Niño. Comme nos ancêtres l'ont fait
avant l'ère industrielle, nous
devrons nous adapter aux changements climatiques. Certaines périodes, comme celle qui a
permis à des Vikings de coloniser le Groenland il y a un
millénaire, seront plus chaudes. D'autres, comme la petite ère
glaciaire qui a sévit de la fin du Moyen Âge au siècle dernier,
seront plus froides.
Paysage d'hiver en Hollande pendant la petite ère glaciaire,
Andries Vermeulen (1763-1814) |
La plupart des experts s'entendent sur le fait que les périodes plus chaudes ont en
général été les plus prospères de l'histoire de l'humanité. Il est
vrai que, depuis quelques années, des chercheurs tentent de nous
convaincre que le réchauffement de O.6C que nous aurions connu
depuis un peu plus d'un siècle serait sans précédent à l'échelle
humaine, mais quiconque s'est intéressé à la controverse entourant
le « bâton de hockey » climatique peut légitimement demeurer
sceptique quant aux énoncés les plus alarmistes(1).
Des scénarios plutôt que des prédictions
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L'un des aspects les plus fascinants (ou les plus désolants selon
le point de vue) des récentes controverses sur les changements
climatiques est que la plupart des manchettes sensationnalistes
sont basées sur des modèles informatiques que leurs auteurs n'osent
même pas qualifier de prédictions, mais seulement de
« scénarios », et que les plus catastrophistes sont basés sur des
prémisses complètement farfelues. Par exemple, le pire scénario du
GIEC (Groupe international d'experts sur le climat), un
réchauffement de près de six degrés au cours du prochain siècle,
présuppose une population de 15 milliards d'individus qui
émettrait chacun près de quatre fois plus de CO2
qu'à l'heure actuelle. Dans les faits cependant, les démographes
s'entendent sur le fait que la population mondiale dépassera à
peine les 9 milliards d'individus, tandis que les experts des
questions énergétiques nous disent que les émissions de CO2
par individus sont stables depuis deux décennies(2).
Les scénarios douteux ne sont cependant pas limités qu'à
l'ampleur possible du réchauffement, mais également à ses
conséquences. Comme l'a observé le biogéographe
Philip Stott, on trouve dans des revues académiques
réputées des pronostics absolument incompatibles quant aux
conséquences d'un réchauffement du climat britannique,
notamment: 1) des hivers plus humides; 2) des hivers plus
secs; 3) une nouvelle ère glaciaire avec un climat arctique;
4) un climat méditerranéen avec des étés infernaux et des
périodes de sécheresse qui tueront des milliers d'individus;
5) une plus grande biodiversité; 6) l'extinction rapide d'un
grand nombre d'espèces. |
L'éventail possible du réchauffement planétaire
au cours du prochain siècle
selon le GIEC |
En fait, comme l'a si bien dit Steven Guilbeault de Greenpeace
dans une déclaration absurde qui a fait le tour du monde: « Global
warming can mean colder, it can mean drier, it can mean wetter,
that's what we're dealing with(3). »
En d'autres mots, il n'a pas la moindre idée de ce qu'un possible
réchauffement nous réserverait. Une chose est cependant certaine,
c'est que les conséquences seront CATASTROPHIQUES!!! Et pourquoi
douterait-on de lui? Après tout, la crédibilité de Greenpeace ne
repose-t-elle pas sur des prédictions passées particulièrement
remarquables? Nos érablières ne sont-elles pas disparues à cause
des pluies acides? Des centaines de millions d'Américains ne
sont-ils pas morts de malnutrition à cause de la surpopulation et
du refroidissement climatique des années 1970? Les Indiens Cris ne
sont-ils pas disparus de la Baie James depuis qu'ils ont été
victimes du génocide culturel orchestré par Hydro-Québec?
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