Le marché se fonde sur la liberté individuelle, tandis que
l’esprit interventionniste se fonde sur une conception du bien:
l’utilitarisme. Le gouvernement prétend être capable de trouver la
bonne dose d’imposition pour corriger le marché, alors que ce qui
doit être corrigé est la violation de la propriété. Le
gouvernement suggère la subvention salariale pour intégrer plus de
gens au marché du travail, alors que cette mesure contribue à en
exclure davantage, du moins, à rendre plus d’emplois précaires.
Aider autrui ne suffit pas pour créer de la richesse, encore
faut-il utiliser des moyens légitimes. Or un gouvernement n’aide
pas sans nuire.
Si les consommateurs ne sont pas prêts à dépenser leur argent pour
les produits et services offerts par les entreprises, les
subventions salariales en inciteront peut-être quelques-uns à
revenir sur leurs décisions, dans la mesure où l’économie ainsi
réalisée leur est transmise. Mais cela se fait au prix d’un choix global réduit
puisque ce sont les mêmes consommateurs qui, en dernier lieu, paient ces subventions.
Dès lors que les subventions et les autres interventions
gouvernementales seront abolies ou, à tout le moins, réduites,
plus de gens travailleront et s’enrichiront. Des salaires seront
peut-être plus bas, mais grâce à une plus grande capacité
productive les biens et les services seront moins dispendieux, de
sorte que le pouvoir d’achat sera plus élevé. Au contraire,
subventionner plus d’emplois conduit à appauvrir la société, y
compris les bénéficiaires immédiats des subventions.
Cela est
d'autant plus vrai que l’on paie des fonctionnaires
pour distinguer qui est éligible à la subvention de
qui ne l’est pas, alors qu’en pratique tout le monde
l’est, ou presque. Aux subventions nuisibles
s’ajoutent des coûts inutiles. Les économies réalisées
à les éliminer pourraient être investies ailleurs,
dans le but de créer de la richesse plutôt que de la
redistribuer selon les désirs de quelques-uns et de la
réduire pour tous. On ne crée pas de richesse en
maintenant des emplois qui seraient portés à
disparaître si ce n’était de leur protection légale.
Pour créer
de la richesse, il faut rétablir la liberté de choix
pour chaque individu et cesser d’utiliser le pouvoir
d’imposition et de taxation pour établir des services.
Pour créer de la richesse, les politiques d’emploi,
comme toutes les autres, doivent s'appuyer sur le
respect de la propriété.
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