Mais il y a aussi des «
missions » – terme commode pour masquer des emplois fictifs.
Renaud Muselier, ancien secrétaire d'État aux Affaires
étrangères, a reçu une mission concernant les Français à
l'étranger, sans autre précision (!). Nicole Guedj avait été
une sorte de ministre préposée aux Malheurs publics; n'ayant
plus de poste, elle doit conduire une réflexion sur « le
développement d’outils innovants favorisant la coordination
et l'efficacité de l'action humanitaire »(!).
Après avoir lu cette liste due au Cri du contribuable,
plusieurs réflexions s'imposent.
Remarquez, d'abord, les «
Hauts Conseils » et les « Hauts représentants »: c'est à la fois
comique et tragique, car il n’y a jamais de « Bas Conseil ». Notons
aussi les postes, les missions et d’autres faveurs qui sont créées
artificiellement de toutes pièces pour satisfaire les uns et les
autres avec, à chaque fois, des budgets très importants.
Enfin, il faut se
souvenir des titres dont étaient affublés beaucoup de ces ministres
pendant leurs fonctions; ils montrent bien que leur action n'a jamais
pu être bénéfique mais au contraire qu’elle a été nocive, car elle a
freiné la création de richesses par les privés. Les millions qu’ils
reçoivent en se reclassant récompensent des actions négatives
antérieures.
Cet avantage incroyable
d'être reclassé, parfois pour la vie, n'est, en fait, qu’une partie de
l'enrichissement indirect que se procurent les ministres. Et il en
résulte que le total de l'enrichissement personnel d'un ministre et
même d’un « petit » ministre est absolument massif. Et ce total
multiplié par le nombre de ministres aboutit à une somme absolument
gigantesque qui pèse sur l'économie tout entière.
Mais bien entendu
l'analyse objective ne doit pas s'arrêter aux seuls ministres. Elle
doit apprécier l'enrichissement personnel des présidents de la
république, des premiers ministres, des leaders syndicaux, élus de
toutes sortes, des hauts fonctionnaires, des présidents de sociétés
d'économie mixte: finalement on arrive à la population de ceux que je
dénomme les « Hifis » pour l'enrichissement desquels tout le système
socialiste travaille en permanence.
Il est facile de montrer
que cette situation extravagante est à la racine de la paupérisation
de la France et de l'écroulement dans tous les domaines: santé,
éducation, retraites, désordre dans les banlieues, chômage, fuite à
l’étranger… La diminution progressive et régulière du niveau de vie
des Français a sa correspondance exacte dans l'enrichissement
personnel des Hifis.
Le pouvoir prélève
actuellement grosso modo, sous forme d’impôts et charges, 55%
de la richesse nationale pour son usage et, par voie de conséquence,
pour l'enrichissement des Hifis.
J’ai montré dans le livre
Et si la France se mettait à rêver (Odilon-Média) que si la
France se libérait du socialisme, la charge publique reviendrait à
environ 20% de la richesse nationale, avec à la clé une progression
inimaginable aujourd’hui de la richesse personnelle et collective!
La marge de manoeuvre que
donnerait la « Libération » est littéralement sans limite.
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