Le capital renvoie à deux réalités. La première constitue une
somme d’argent, soit une somme quelconque, soit la différence
entre l’actif et le passif d’une entreprise. La seconde renvoie
aux biens en capital, biens de production ou biens intermédiaires.
Ils servent à produire les biens de consommation. Ils constituent
une source de richesse plus risquée que les biens de consommation
pour un certain nombre de raisons, dont la concurrence des
producteurs, qui tend à en accélérer la désuétude. Moins la
concurrence est entravée, et cela autant dans le secteur des
services que de la fabrication proprement dite, plus le
consommateur y gagne sur les plans du prix et de la qualité, alors
que le producteur en profite seulement s’il réussit à fidéliser
une clientèle.
Le capital représente les outils, les instruments et les machines
qui permettent de transformer un objet. Il constitue également le
moyen qui permet de modifier son rapport avec lui. Le capital aide
l’homme à être plus productif, c’est-à-dire qu’il facilite son
travail et lui permet de le faire mieux et plus rapidement. Cette
hausse de productivité lui confère une liberté d’action, qu’il
utilise à sa guise. Qui dit plus grande liberté, dit plus grande
richesse. Celle-ci l’est d’autant plus qu’elle est réinvestie
plutôt que consommée.
Lorsqu’un producteur ou
un entrepreneur investit son temps et son épargne dans la
fabrication de biens que les consommateurs désirent, il s’enrichit
à la hauteur des risques assumés, soit davantage que l’employé et
le cadre, qui se contentent d’offrir leur capacité de travail.
Cependant, tous les consommateurs bénéficient des produits offerts
par l’entrepreneur, de sorte qu’eux aussi s’enrichissent.
Une amélioration du capital est toujours souhaitable du point de
vue des consommateurs, et cela malgré qu’elle puisse nuire
temporairement à certains travailleurs, qui sont aussi des
consommateurs. Les mesures qui visent à protéger des emplois
contre les bouleversements qu'entraînent l’innovation et la
rationalisation de la production non seulement ne créent aucune
richesse, mais finissent par la réduire pour tous, car elles
entraînent une détérioration du capital.
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