Dans une économie de
marché, le même principe s'applique aux clients. Si vous
consommez deux fois plus d'essence que votre voisin, vous
devrez aussi débourser deux fois plus pour bénéficier de ce
privilège. Par contre, lorsque les services sont fournis par
le gouvernement, il n'y a pas de lien entre le prix payé et
le coût des services fournis. Ainsi, lorsque les coûts d'un
service sont en deçà des coûts réels, le client aura
tendance à exiger un maximum de services dans le but de
maximiser le rapport bénéfices/efforts.
L'effet combiné de ces
deux facteurs a des conséquences dramatiques pour la
société. Les services fournis par le gouvernement, en plus
d'être coûteux et de mauvaise qualité, gonflent
artificiellement la demande. Le gouvernement n'a d'autre
choix que de restreindre l'offre, ce qui inévitablement crée
une pénurie constante. Les groupes de pression, prétextant
vouloir éliminer les pénuries et prétendant parler au nom de
la population, exigent toujours plus d'argent pour leurs
programmes préférés. Les politiciens, encouragés par les
demandes répétées de ces groupes, créent de nouveaux
programmes. Ce cycle se répète jusqu'à ce que le pays soit
en faillite ou que les contribuables se révoltent.
Quel que soit le parti au
pouvoir, ou le niveau de gouvernement impliqué, le résultat
est toujours le même. Les partis de l'opposition accusent le
parti au pouvoir d'irresponsabilité, mais dès qu'ils sont au
pouvoir, le processus reprend de plus bel.
L'histoire démontre que
les politiciens sont incapables de réduire les dépenses
gouvernementales à moins d'y être obligés. Je propose donc
de réduire sensiblement les revenus des gouvernements tout
en maintenant l'objectif du déficit zéro. Ainsi, les
gouvernements devront enfin sabrer dans les dépenses
inutiles parce qu'ils n'auront plus les revenus nécessaires
pour les financer. Les services qui ne seront plus
disponibles auprès du gouvernement seront offerts par
l'entreprise privée à des coûts et conditions beaucoup plus
favorables.
Enfin, pour se prémunir
contre l'irresponsabilité des gouvernements futurs, je
propose que la loi exige que les dépenses ne pouvant pas
être accommodées par les revenus existants soient soumises à
l'approbation populaire par voie de référendum ou à
l'occasion d'une élection générale. Un tel encadrement
transférerait l'influence politique des groupes de pression
aux contribuables et obligerait les politiciens à choisir
parcimonieusement les projets qu'ils désirent promouvoir.
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