Ces
quelques mots, en apparence merveilleux, consacrent la
destruction de la personne humaine, la mort de l'Individu,
la négation des Droits de l'Homme et du Citoyen version
1789.
La générosité est un
sentiment humain spontané, fondé sur le consentement
volontaire. Transférée dans le domaine politique, elle se
transforme en une contrainte qui dégénère en violences
liberticides: expropriations, confiscations des richesses,
redistribution à l'aveugle, chasse aux sorcières
bourgeoises, contrôle des frontières, collectivisation et
contrôle de l'économie. Pour mener à bien et en totalité
cette politique, la logique finit par imposer l'étouffement
des oppositions et le pas est vite franchi vers le contrôle
des médias, la mort de la liberté d'expression et les purges
sanglantes.
Derrière ces beaux
principes se cache en fait le lent poison de tous les
totalitarismes, de toutes les dictatures, mais aussi de tous
les intégrismes religieux.
La philosophe Ayn Rand,
qui a oeuvré toute sa vie contre le collectivisme
totalitaire caché derrière des alibis altruistes, a défini
une éthique conforme aux droits de l'Homme et à une société
véritablement humaine, l'éthique objectiviste: « l'éthique
objectiviste considère la vie de l'homme comme le fondement
de toute valeur, et sa propre vie comme le but éthique de
chaque individu, [...] tout comme la vie est une fin en soi,
chaque être humain vivant est une fin en lui-même, non le
moyen pour les fins ou le bien-être des autres. »
Elle nous rappelle
également que « le cannibalisme moral de toutes les
doctrines hédonistes et altruistes tient dans la prémisse
que le bonheur d'un homme nécessite le malheur d'un autre. »
Il convient donc de combattre « cette éthique qui considère
l'homme comme un animal sacrificiel, qui soutient que
l'homme n'a pas le droit de vivre pour lui-même, que les
services qu'il peut rendre aux autres sont la seule
justification de son existence, et que le sacrifice de soi
est son plus haut devoir moral, sa plus grande vertu et sa
valeur la plus importante ». (La vertu d'égoïsme, Les
Belles Lettres, 1993, p.225.) Nous touchons là aux principes
éthiques et moraux de l'individualisme, fondement du
libéralisme.
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