Non
mais sur quelle planète vivent-elles? Onze millions $ par année et ce n’est pas
encore suffisant pour aplanir les soi-disant « inégalités »!?
Qu’est-ce que c’est que ce charabia?
Qu’est-ce qu’une collectivité saine et novatrice? En quoi
est-ce que cela m’assure, à ma mère et moi, un plein accès?
Un plein accès à quoi?
À regarder aller ces groupes « de défense » des
femmes, c’est comme si la situation de la
femme n’avait pas évoluée d’un iota en trente ans au Canada. En fait,
c’est comme si elle avait régressé. Qu’elle s’était
détériorée. Une chose est sûre, la situation des groupes de
pression, elle, ne s’est pas détériorée! Dans le rapport du
Comité permanent de la condition féminine, on apprend que le
financement du Programme de promotion de la femme est passé
de 223 000 $ en
1973-1974 à 10 750 000 $ en 2004-2005.
Peut-être que les femmes
auraient plus d’argent pour mieux subvenir à leurs besoins
et à ceux de leurs enfants si elles n’étaient pas aussi
imposées qu’elles le sont pour financer tous ces groupes
chargés de les « défendre » – et les programmes qu’ils
réussissent à faire créer. Les femmes ont accès à tous
les secteurs de la société (comme leurs amis, leurs frères
ou leurs pères) et participent pleinement à son enrichissement.
Dans La Presse du
31 août dernier, dans un éditorial intitulé « Les femmes et
l’argent », Michèle Boisvert nous apprenait que le
pourcentage des couples canadiens où la femme avait un
salaire supérieur à celui du mari était de 11% en 1967.
Quatre décennies plus tard, la proportion de ménages où la
femme est le principal gagne-pain a triplé. « Ces chiffres
[…] sont le reflet de l’entrée massive des femmes sur le
marché du travail et surtout de leur prise d’assaut des
facultés universitaires. Plus instruites, les femmes
occupent davantage d’emplois bien rémunérés. »
Sans grande surprise,
l’éditorialiste soulignait que les familles où la femme est
le soutient principal ont un revenu plus bas. Mais plusieurs
facteurs expliquent cette situation. « L’expérience de
travail en est un, les hommes ont en moyenne 17,5 années
d’expérience de travail à temps plein, contre 14,4 pour les
femmes. » Et un sondage conduit récemment par la firme Decima
Research perce peut-être une partie de ce mystère: « Alors
qu’ils avaient à identifier ce qui les satisfait le plus
dans leur travail, 26% des hommes ont répondu leur salaire.
Seulement 12% des femmes considéraient le salaire comme
l’élément le plus important. Par ailleurs, 44% des hommes
insatisfaits de leur travail affirmaient qu’une augmentation
de salaire serait ce qui les rendrait heureux; deux fois
moins de femmes ont répondu de cette façon. »
Jeudi dernier, le
chroniqueur économique de La Presse, Claude Picher, soulignait que selon
une étude de Statistique Canada, le taux d’activité sur
le marché du travail chez le Canadiennes de 25 à 54 ans se
situe à 81%. « Autrement dit, dans ce groupe d’âge, quatre
femmes sur cinq occupent un emploi (à temps plein ou à temps
partiel) ou sont activement à la recherche d’un emploi.
C’est une des proportions les plus élevées au monde. Il
s’agit d’une donnée d’autant plus remarquable que ce taux
s’établissait à 70% en 1986 et à seulement 52% en 1976. En
30 ans, la progression des femmes sur le marché canadien du
travail a été spectaculaire. » (« Chéri, c’est à ton tour de
faire la vaisselle… », 6 septembre 2006.) Et pourtant,
le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
a toujours pignon sur rue...
Tout cela pour dire que
les Canadiennes n’ont pas besoin de 11 millions $ de groupes
de femmes par année pour accéder à quoi que ce soit.
Elles n’ont pas plus besoin d’être protégées
par une armée de groupes de femmes que les hommes de l'être par une armée de groupes d’hommes. S’il existe un écart salarial entre les
deux sexes, ce n’est pas à cause d’un vaste complot visant à
exploiter les femmes, ou je ne sais quoi. Cette situation
s’explique de plusieurs façons, toutes plus plausibles les
unes que les autres – par exemple, le rapport à l’argent des femmes
versus celui des hommes, l’expérience de travail, les
départs de maternité, etc.
Les femmes sont à des années-lumière du temps où elles étaient confinées à leur cuisine...
Qu’on cesse de faire comme si rien n’avait changé. À la fin du mois,
souhaitons que le gouvernement Harper décide d’abolir le
Programme de promotion de la femme.
|