II. Le conflit avec l'École historique
allemande |
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1. Le rejet allemand de l'économie classique |
L'hostilité que les enseignements de la théorie économique classique
rencontra sur le continent européen fut principalement causée par des
préjugés politiques. L'économie politique, telle qu'elle avait été
développée par plusieurs générations de penseurs anglais, brillamment
exposée par Hume et Adam Smith et perfectionnée par Ricardo, fut le
résultat le plus remarquable de la philosophie des Lumières. C'était le
coeur de la doctrine libérale, qui visait à établir le gouvernement
représentatif et l'égalité de tous devant la loi. Il n'était pas
surprenant qu'elle fut repoussée par ceux dont les privilèges étaient
attaqués. Leur tendance naturelle à rejeter l'économie était
considérablement renforcée en Allemagne par l'esprit nationaliste
montant. Le rejet borné de la civilisation occidentale – que ce soit la
philosophie, la science, la doctrine et les institutions politiques,
l'art et la littérature –, qui conduisit en fin de compte au nazisme,
trouve ses origines dans la critique véhémente de l'économie politique
britannique.
Il ne faut cependant pas oublier qu'il y avait aussi d'autres raisons à
cette révolte contre l'économe politique. Cette nouvelle branche de la
connaissance soulevait des problèmes épistémologiques et philosophiques
auxquels les savants ne trouvaient pas de réponse satisfaisante. Elle ne
pouvait pas être intégrée dans le système traditionnel d'épistémologie
et de méthodologie. La tendance empiriste qui domine la philosophie
occidentale suggérait de considérer l'économie comme une science
expérimentale, à l'instar de la physique et de la biologie. L'idée même
qu'une discipline traitant de problèmes « pratiques » comme ceux des
prix et des salaires puisse avoir un caractère épistémologique différent
de celui des autres disciplines portant aussi sur des sujets pratiques,
était au-delà des possibilités de compréhension de l'époque. Mais, d'un
autre côté, seuls les positivistes les plus doctrinaires n'arrivaient
pas à comprendre qu'il était impossible d'entreprendre des expériences
dans le domaine que l'économie essaye d'expliquer.
Nous n'avons pas à traiter ici de la situation telle qu'elle s'est
développée à l'époque du néo-positivisme ou de l'hyper-positivisme du
vingtième siècle. Aujourd'hui, partout dans le monde mais avant tout aux
États-Unis, des nuées de statisticiens se consacrent dans des instituts
à ce que les gens appellent « la recherche économique ». Ils rassemblent
des chiffres fournis par le gouvernement et par diverses entreprises,
les réarrangent, les ajustent et les reproduisent, calculent des
moyennes et tracent des graphiques. Ils présument qu'ils « mesurent » de
ce fait le « comportement » de l'humanité et qu'il n'y a pas de
différence notable entre leurs méthodes de recherche et celles
appliquées dans les laboratoires de recherche en physique, en chimie ou
en biologie. Ils regardent avec pitié et mépris les économistes qui,
ainsi qu'ils le disent, sont comme les botanistes de « l'antiquité » et
comptent sur « de nombreuses réflexions spéculatives » au lieu de
compter sur les « expériences »[5].
Mais chez les économistes de la première partie du dix-neuvième siècle,
ce contresens quant aux fondements des sciences de l'action humaine
n'allait pas aussi loin. Leurs tentatives de traiter des questions
épistémologiques de l'économie se soldèrent, bien entendu, par un échec
total. Rétrospectivement, nous pouvons pourtant dire que cette
frustration était une étape nécessaire sur la route conduisant à une
solution plus satisfaisante du problème. Ce fut le traitement avorté de
John Stuart Mill au sujet des méthodes des sciences morales qui montra
de manière involontaire la futilité de tous les arguments avancés en
faveur de l'interprétation empiriste de la nature de l'économie.
Quand les Allemands commencèrent à étudier les travaux des économistes
classiques britanniques, ils acceptaient sans aucun problème l'hypothèse
selon laquelle la théorie économique découlait de l'expérience. Mais
cette simple explication ne pouvait satisfaire ceux qui étaient en
désaccord avec les conclusions auxquelles, à partir de la doctrine
classique, on devait aboutir quant à l'action politique. Ils soulevèrent
rapidement des questions: l'expérience à partir de laquelle les auteurs
britanniques ont déduit leurs théorèmes n'est-elle pas différente de
celle à laquelle est confronté un auteur allemand? L'économie
britannique n'est-elle pas défectueuse parce que le matériel duquel elle
a été extraite était uniquement en provenance de Grande-Bretagne, et
uniquement de la Grande-Bretagne du hanovrien Georges? Après tout,
existe-t-il vraiment une science économique valable pour tous les pays,
toutes les nations et toutes les époques?
La façon dont répondaient à ces trois questions les auteurs considérant
l'économie comme une discipline expérimentale est évidente. Mais une
telle réponse équivalait à la négation apodictique de l'économie en tant
que telle. L'École historique aurait été cohérente si elle avait rejeté
l'idée même de la possibilité d'une science économique et si elle
s'était scrupuleusement abstenue de faire la moindre déclaration
différant d'un compte rendu sur ce qui s'est passé à un moment donné du
passé et en un lieu donné de la terre. Une prévision des effets à
attendre d'un événement donné ne peut être faite que sur la base d'une
théorie revendiquant une validité générale, et non une simple validité
quant à ce qui s'est produit par le passé dans un pays déterminé.
L'École historique nie catégoriquement qu'il puisse exister des
théorèmes économiques d'une telle validité universelle. Mais cela ne
l'empêche pas de recommander ou de condamner – au nom de la science –
diverses idées ou mesures nécessairement destinées à modifier les
conditions futures.
Il y avait par exemple la doctrine classique concernant les effets de la
liberté du commerce et du protectionnisme. Les critiques n'entreprirent
pas la tâche (sans espoir) de découvrir quelque syllogisme erroné dans
la chaîne de raisonnement de Ricardo. Ils se contentèrent d'affirmer que
des solutions « absolues » n'étaient pas concevables sur de tels sujets.
Il existe des situations historiques, disaient-ils, où les effets
engendrés par la liberté du commerce ou le protectionnisme diffèrent de
ceux décrits par la théorie « abstraite » d'auteurs « en chambre ». Pour
soutenir leur idée, ils se référaient à divers précédents historiques.
Ce faisant, ils négligeaient gaiement de prendre en compte une chose:
que les faits historiques, étant toujours le résultat conjoint de
l'opération d'une multitude de facteurs, ne peuvent prouver ou réfuter
aucun théorème.
Ainsi, l'économie du deuxième Reich, représentée par les professeurs
d'université nommés par le gouvernement, dégénéra en un ensemble
incohérent, pauvrement assorti, de diverses bribes de connaissance
empruntées à l'histoire, à la géographie, à la technologie, au droit et
pour partie à la politique, ensemble truffé de remarques réprobatrices
sur les erreurs des « abstractions » de l'école classique. La plupart
des professeurs faisaient de la propagande plus ou moins ardente dans
leurs livres et dans leurs cours en faveur des politiques du
gouvernement impérial: conservatisme autoritaire, Sozialpolitik,
protectionnisme, armements immenses et nationalisme agressif. Il serait
injuste de considérer cette intrusion de la politique dans le domaine de
l'économie comme un phénomène spécifiquement allemand. Il était au fond
causé par une interprétation épistémologique perverse de la théorie
économique, défaut qui ne se limitait pas à l'Allemagne.
Il y a un deuxième facteur qui conduisit l'Allemagne du dix-neuvième
siècle en général et les universités allemandes en particulier à
regarder d'un mauvais oeil l'économie politique britannique: c'était la
préoccupation de cette dernière quant à la richesse et sa relation avec
la philosophie utilitariste.
Les définitions alors en vigueur de l'économie politique la décrivaient
comme la science traitant de la production et de la distribution de la
richesse. Une telle discipline ne pouvait pas être autre chose que
méprisable aux yeux des professeurs allemands. Ces derniers s'estimaient
être des personnes se sacrifiant pour poursuivre la recherche de la
connaissance pure, sans point commun avec tous ces individus triviaux
aux buts lucratifs, ne se souciant que de biens terrestres. La seule
mention de choses vulgaires comme la richesse et la monnaie était taboue
au sein de ceux qui se vantaient de leur haute culture (Bildung).
Les professeurs d'économie ne pouvaient conserver leur réputation au
sein des cercles de leurs collègues qu'en soulignant que le sujet de
leurs études n'était pas les basses préoccupations de l'industrie à la
recherche du profit mais la recherche historique, par exemple les nobles
exploits des électeurs de Brandebourg et des rois de Prusse.
La question de l'utilitarisme n'était pas moins importante. La
philosophie utilitariste n'était pas tolérée dans les universités
allemandes. Des deux grands utilitaristes allemands, Ludwig Feuerbach ne
réussit jamais à obtenir un poste d'enseignement, tandis que Rudolf von
Jhering enseignait le droit romain. Tous les malentendus qui depuis plus
de deux mille ans ont été avancés à l'encontre de l'hédonisme et de
l'eudémonisme étaient répétés par les professeurs des
Staatswissenschaften dans leurs critiques des économistes
britanniques[6]. Si rien
d'autre n'avait éveillé les suspicions des savants allemands, ils
auraient condamné l'économie pour la seule raison que Bentham et les
Mill y avait contribué.
2. La stérilité de l'Allemagne dans le domaine économique |
Les universités allemandes étaient possédées et dirigées par les
divers royaumes et grands duchés formant le Reich[7].
Les professeurs étaient des fonctionnaires et, en tant que tels,
devaient obéir strictement aux ordres et aux règlements émis par leurs
supérieurs, les bureaucrates des ministères de l'Instruction publique.
Cette subordination totale et sans condition des universités et de leur
enseignement à la suprématie des gouvernements fut remise en question –
sans succès – par l'opinion publique libérale allemande lorsqu'en 1837
le roi de Hanovre renvoya sept professeurs de l'Université de Göttingen
qui protestaient contre la violation de la constitution par le roi. Les
gouvernements ne firent pas attention à la réaction du public. Ils
continuèrent à congédier les professeurs dont les doctrines politiques
ou religieuses n'étaient pas les leurs. Mais après un certain temps, ils
eurent recours à des méthodes plus subtiles et plus efficaces pour
transformer les professeurs en soutiens loyaux de la politique
officielle. Ils passèrent soigneusement en revue les candidats avant de
les nommer. Seuls des hommes sûrs obtenaient les chaires. La question de
la liberté de l'enseignement était ainsi reléguée à l'arrière-plan. Les
professeurs enseignaient de leur propre chef ce que le gouvernement leur
permettait d'enseigner.
La guerre de 1866 mit fin au conflit constitutionnel prussien. Le parti
du roi – le Parti conservateur des junkers, mené par Bismarck – triompha
du Parti progressiste prussien qui défendait le gouvernement
parlementaire, et des autres groupes démocratiques du sud de
l'Allemagne. Dans le nouveau cadre politique, tout d'abord du
Norddeutscher Bund et, après 1871, du Deutsches Reich, il ne
restait plus de place pour les doctrines « étrangères » de l'École de
Manchester et du laissez-faire. Les vainqueurs de Königgrätz et de Sedan
pensaient n'avoir rien à apprendre d'une « nation de boutiquiers » – la
Grande-Bretagne – ou de la France défaite.
Lors du déclenchement de la guerre de 1870, l'un des plus éminents
scientifiques allemands, Emil du Bois-Reymond, se vantait que
l'Université de Berlin était « la garde intellectuelle de la Maison de
Hohenzollern ». Cela ne voulait pas dire grand-chose pour les sciences
naturelles, mais avait une signification très claire et précise pour les
sciences de l'action humaine. Les titulaires des chaires d'histoire et
des Staatswissenschaften (c'est-à-dire des sciences politiques,
comprenant tout ce qui se rapporte à l'économie et à la finance)
savaient ce que leur souverain attendaient d'eux. Et ils le
fournissaient.
De 1882 à 1907, Friedrich Althoff était en charge des questions
universitaires au ministère prussien de l'Instruction. Il dirigea les
universités comme un dictateur. Comme la Prusse possédait le plus grand
nombre de postes de professeurs rémunérés, et offrait donc le champ le
plus favorable aux savants ambitieux, les professeurs des autres États
allemands, voire ceux de l'Autriche et de la Suisse, aspiraient à
s'assurer un poste en Prusse. Althoff pouvait ainsi, en règle générale,
leur faire également accepter en fait ses principes et ses idées. Sur
tous les sujets relatifs aux sciences sociales et aux disciplines
historiques, Althoff faisait entièrement confiance aux conseils de son
ami Gustav von Schmoller. Ce dernier avait un flair infaillible pour
séparer les torchons des serviettes.
Dans les deuxième et troisième quarts du dix-neuvième siècle, certains
professeurs allemands firent des contributions valables à la théorie
économique. Il est vrai que les plus remarquables contributions de cette
période, celles de Thünen et de Gossen, n'étaient pas l'oeuvre de
professeurs mais d'hommes n'occupant aucun poste d'enseignement.
Toutefois, les livres des professeurs Hermann, Mangoldt et Knies
resteront dans l'histoire de la pensée économique. Mais après 1866, les
hommes qui entraient dans la carrière universitaire n'avaient que mépris
pour « les abstractions sans vie ». Ils publièrent des études
historiques, traitant de préférence des conditions de travail dans un
passé récent. Nombre d'entre eux étaient fermement convaincus que la
tâche principale des économistes était d'aider le « peuple » dans sa
guerre de libération contre les « exploiteurs », et que les dirigeants
du peuple, choisis par Dieu, étaient les dynasties, en particulier les
Hohenzollern.
3. La querelle des méthodes |
Dans Untersuchungen, Menger rejetait les idées épistémologiques
qui sous-tendaient les écrits de l'École historique. Schmoller publia
une critique plutôt méprisante de ce livre. Menger réagit en 1884 avec
un pamphlet, Die Irrtümer des Historismus in der Deutschen
Nationalökonomie [Les Erreurs de l'historicisme dans l'économie
allemande]. Les diverses publications que cette controverse
engendrèrent sont connues sous le nom de Methodenstreit, la
querelle des méthodes.
Cette querelle des méthodes ne contribua que peu à clarifier les
problèmes en jeu. Menger subissait trop l'emprise de l'empirisme de John
Stuart Mill pour laisser son propre point de vue aboutir à la totalité
de ses conséquences logiques. Schmoller et ses disciples, engagés dans
la défense d'une position intenable, ne se rendirent même pas compte du
sujet de la controverse.
Le terme de querelle des méthodes est bien entendu trompeur. Car la
question n'était pas de découvrir la procédure la plus appropriée pour
traiter des problèmes communément considérés comme problèmes
économiques. Le sujet du débat était fondamentalement de savoir s'il
pouvait exister une science, autre que l'histoire, traitant des
différents aspects de l'action humaine.
Il y avait, en premier lieu, le déterminisme matérialiste radical,
philosophie presque universellement admise dans l'Allemagne de l'époque
par les physiciens, les chimistes et les biologistes, bien que ce ne fut
jamais expressément et clairement formulé. Selon ces personnes, les
idées, volontés et actions humaines sont la conséquence d'événements
physiques et chimiques que les sciences naturelles décriront un jour de
la même façon qu'elles décrivent aujourd'hui l'apparition d'un composé
chimique à partir d'une combinaison de plusieurs ingrédients. Ils
préconisaient l'expérimentation dans des laboratoires de biologie et de
physiologie comme constituant la seule route pouvant conduire à cette
réalisation scientifique.
Schmoller et ses disciples rejetaient de façon véhémente cette
philosophie, non parce qu'ils étaient conscients de ses défauts, mais
parce qu'elle était incompatible avec les principes religieux du
gouvernement prussien. Ils lui préféraient en fait une doctrine qui
différait peu du positivisme de Comte, qu'ils dénonçaient
officiellement, bien sûr, en raison de son athéisme et de son origine
française. En réalité, le positivisme, interprété de manière
raisonnable, doit conduire au déterminisme matérialiste. Mais la plupart
des partisans de Comte n'étaient pas carrés à cet égard. Leurs
discussions n'écartaient pas toujours la possibilité que les lois de la
physique sociale (i.e. la sociologie), dont l'établissement représentait
à leurs yeux le but le plus élevé de la science, puissent être
découvertes par ce qu'ils appelaient une méthode plus « scientifique »
de traitement du matériel assemblé par les procédures traditionnelles
des historiens. Ce fut cette position qu'embrassa Schmoller à propos de
l'économie. Il accusait sans cesse les économistes d'avoir tiré des
conclusions prématurées à partir d'un matériel quantitativement
insuffisant. Selon lui, ce qu'il fallait faire, afin de remplacer les
généralisations hâtives des économistes britanniques « en chambre » par
une science réaliste de l'économie, c'était davantage de statistiques,
d'histoire, d'accumulation de « matériel ». À partir des résultats de
telles recherches, les économiste du futur, assurait-il, pourront un
jour développer de nouvelles idées par « induction ».
Les idées de Schmoller étaient tellement embrouillées qu'il ne voyait
pas l'incompatibilité de sa propre doctrine épistémologique avec le
rejet de l'attaque positiviste à l'encontre de l'histoire. Il ne
comprenait pas le gouffre qui séparait ses idées de celles des
philosophes allemands qui avaient démoli les idées du positivisme quant
à l'usage et au traitement de l'histoire – tout d'abord Dilthey, puis
plus tard Windelband, Rickert et Max Weber. Dans le même article où il
critiquait les Grundsätze de Menger, il faisait aussi le compte
rendu du premier livre important de Dilthey, son Einleitung in die
Geisteswissenschaften. Mais il ne put saisir le fait que la teneur
de la doctrine de Dilthey était l'annihilation de la thèse fondamentale
de sa propre épistémologie, à savoir que certaines lois du développement
social pourraient être tirées de l'expérience historique.
4. Les aspects politiques de la querelle des méthodes |
La philosophie britannique du libre-échange triompha au dix-neuvième
siècle dans les pays de l'Europe occidentale et orientale. Elle démolit
l'idéologie peu solide de l'État-providence souverain et autoritaire (landesfürstlicher
Wohlfahrtsstaat), qui guidait les politiques des principautés
allemandes du dix-huitième siècle. Les points culminants de sa liberté
du commerce furent les tarifs douaniers de la Zollverein de 1865
et le Code du commerce de 1969 (Gewerbeordnung) pour le
territoire du Norddeutscher Bund (et ultérieurement du
Deutsches Reich). Mais rapidement, le gouvernement de Bismarck se
mit à inaugurer sa Sozialpolitik, système de mesures
interventionnistes telles que la législation du travail, la sécurité
sociale, les positions prosyndicales, la taxation progressive, les
tarifs protectionnistes, les cartels et le dumping[8].
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