La question mérite en effet d'être posée, car grâce au statut en
béton armé de la fonction publique française (garantie de l'emploi,
avancement automatique à l'ancienneté, etc.), quel est en réalité le
pouvoir du « chef de l'État » sur ses subordonnés, sur les
fonctionnaires?
Pouvoir inexistant, quasiment nul! |
Le pouvoir du chef de
l'État est inexistant, quasiment nul! Le chef de l'État ne
peut promouvoir, sanctionner, licencier aucun de ses subordonnés,
aucun des fonctionnaires qui sont pourtant prétendument sous ses
ordres mais qui, en réalité, du fait de leur statut, sont surtout
complètement libres de n'en faire qu'à leur tête, au moins de ne pas
trop en faire.
Autrement dit, si l'on
regarde les choses bien en face, nous ne sommes pas réellement en
démocratie. Nous vivons sous la dictature (inavouée) de la fonction
publique et des syndicats qui la noyautent. Ce sont eux nos véritables
et perpétuels chefs. Ce sont eux qui tiennent en grande partie les
commandes de l'État et nous n'avons aucun pouvoir sur eux!
Et ces fonctionnaires,
ces syndicalistes sur lesquels nous n'avons aucun contrôle,
agissent-ils au moins dans notre intérêt? C'est ce qu'ils prétendent
constamment bien sûr. Mais c'est en réalité surtout leurs intérêts
qu'ils défendent. Et ce sont souvent de véritables privilèges qu'ils
se sont octroyés au fil des années sur le dos des Français: un
rythme de travail très tranquille, des horaires allégés, un
absentéisme fréquent, des retraites très avantageuses, des primes
diverses, variées et quelquefois parfaitement illégales, des
logements de fonction, des voitures de fonction, etc.
Alors, comment dans ces
conditions le président de la République élu en 2007 pourra-t-il
enfin mener une véritable réforme en profondeur de notre État obèse,
coûteux, improductif, au service des fonctionnaires et des
syndicalistes et non pas au service des Français, un État obèse qui
est la cause principale de nos problèmes (chômage, pauvreté)?
Il ne le pourra qu'à une
seule condition: mettre clairement la suppression du statut
de la fonction publique et son remplacement par la seule promotion
au mérite dans son programme électoral afin d'avoir réellement
le pouvoir quand il sera élu.
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