L'exemple des retraites est connu. Les cheminots cotisent
moins que les privés et moins longtemps; ils prennent leur
retraites plus tôt avec des retraites bien plus importantes.
Ce scandale dure depuis des années et a contribué
indirectement
à la
paupérisation de la France, soit par l’endettement
abyssal qu’il faudra supporter, soit par une majoration
indue du prix des transports ferroviaires. Maintenant que le
scandale commence à éclater au grand jour, il se prépare un
véritable « hold-up » sur les retraites privées par la prise
en charge des retraites abusives des cheminots.
Les chiffres sont
véritablement terrifiants puisqu’à partir du 1er janvier
2007, la SNCF sera obligée, par la réglementation comptable
de l'Europe, de provisionner ces retraites qui étaient
jusqu'ici inscrites hors bilan. Le chiffre à prendre en
charge est de 9 milliards d'euros alors que les fonds
propres de l'entreprise ne sont que de 4,8 milliards d'euros
– et qu’elle est donc en faillite virtuelle. Madame Idrac,
présidente de la SNCF, a fait une pirouette en précisant:
« qu'il s'agit d'inscrire différemment dans des comptes des
flux qui sont déjà connus et qui sont déjà inscrits
autrement ».
Nul ne pourra jamais
calculer l'étendue de la perte financière infligée au peuple
français par les cheminots pendant ces décennies et donc
l’effet sur la paupérisation croissante de la France telle
qu'elle s'observe de tous les côtés. Quand, à présent, les
Français ploient tellement sous les impôts que les plus
jeunes s’enfuient, une partie appréciable de ces impôts est
due à la guerre menée par les cheminots.
Un pouvoir « libérateur »
devra certainement libérer la France de la SNCF, comme de
bien d’autres mammouths.
Cela commencera par le
langage de la vérité qui, d’ailleurs, sauvera les cheminots
eux-mêmes en leur évitant de scier la branche pourrie sur
laquelle ils comptent s’asseoir pour prolonger abusivement
leurs privilèges insensés.
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