Vous
rendez-vous compte, les artistes seraient obligés d'avoir du
talent! C'est comme si l'on demandait à nos chercheurs de
produire des innovations et de déposer des brevets, ou à
Airbus de produire des avions et les livrer dans les délais.
Bref, le capitalisme
sauvage! Se rendent-ils au moins compte que, dans quasiment
tous les domaines de l'expression artistique, nos artistes
ne font plus souvent que surfer sur les modes qui nous
viennent d'outre-Atlantique?
Pourtant, les
réactionnaires moralisateurs ont peu de chance de durer face
aux entrepreneurs aventuriers. Car les premiers vivent dans
les discours et se complaisent dans la pâle imitation tandis
que les seconds survivent dans les choix et s'épanouissent
dans l'innovation.
Les professionnels du
cinéma français dénoncent constamment la réussite du
cinéma américain. Ils n'ont toujours pas compris que les
entrepreneurs hollywoodiens, seuls dans la liberté face à
leurs choix responsables, sont condamnés à réussir, car ils
ont rarement droit à l'erreur, ne pouvant vivre indéfiniment
des transferts opaques d'argent public.
Il en est de même dans
presque toutes ces activités humaines qui font l'économie et
structurent le tissu social. Dans le vieux monde, on
continue de s'en remettre aux manigances du pouvoir et à
faire confiance à l'État dont on dénigre pourtant les
représentants. Dans le nouveau monde, on a compris que c’est
la société civile, composée d'individus libres, responsables
et motivés, qui fournira non seulement les entrepreneurs,
mais aussi les acteurs, les producteurs, et les films, les
musiques et les créations qui feront rêver la plupart
d'entre nous.
Pardonnez-moi d'avouer
que mes souvenirs d'enfance furent aussi nourris par les
dessins animés de Disney tandis que mon adolescence a baigné
dans l'univers musical de Woodstock et cinématographique de
Star Wars et Spielberg. Merci les artistes libres!
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