91% des
Français sont d'accord avec l'affirmation: « Les délocalisations
aggravent le chômage en France » |
Pourtant, c'est faux.
Le nombre d'emplois délocalisés représente environ 13 000 par an,
soit 0,35% de l'emploi industriel. Dans le même temps, 40 000
emplois ont, en 2006, été créés ou maintenus grâce à l'argent
investi sur notre territoire par des entreprises étrangères!
De la même manière, les plans sociaux dont on parle parfois à la
télévision ne représentent que 0,5% des emplois perdus…
Les délocalisations sont en réalités très visibles et très
médiatisées. Elles frappent l'imaginaire collectif et éveillent des
sentiments passionnels sur lesquels surfent les politiques.
Pourtant, l'ouverture de la France au monde lui est favorable (notre
pays est au troisième rang mondial des investissements directs étrangers
avec 58,4 milliards d'euros investis en 2006).
Malheureusement, les politiques entretiennent la confusion et
dénoncent les délocalisations, au point même de vouloir les
sanctionner. Mais cela pénaliserait les entreprises qui doivent se
redéployer et profiter des opportunités du marché mondial pour
survivre! Surtout, en créant toujours plus de lois et en
n'identifiant pas ce qui cause, réellement, un excès de chômage en
France, on crée une véritable incitation à délocaliser vers des
cieux plus cléments. Il ne faut donc pas condamner les
délocalisations mais prendre conscience des blocages français et
proposer des solutions pour inciter les entreprises à maintenir et
créer des emplois en France.
Les blocages, comme les solutions, sont simples à identifier – il
n'y a qu'à regarder ce qui marche à l'étranger:
1) un droit du
travail beaucoup trop rigide (embaucher est devenu un risque
pour l'employeur);
2) une pression fiscale trop forte et totalement désincitatrice
à l'effort, à l'innovation et à la création d'emplois;
3) une trop faible mise en concurrence de certains secteurs dits
« protégés », alors que l'ouverture à la concurrence permettrait
à des sociétés privées de créer des emplois productifs et
donnerait aux consommateurs des satisfactions plus importantes
en terme de qualité de service et de prix;
4) une trop grande réticence à l'égard du libre échange des
biens, des services et des personnes, entretenant une sorte de «
racisme des affaires » quand d'autres pays ont compris les
intérêts considérables d'une ouverture au monde associées à des
conditions réglementaires et fiscales attrayantes pour faire
venir à soi les talents du Monde. |
Pour en savoir plus et découvrir la réponse à
d'autres idées reçues, lire
« La France est foutue », collection « Idées fausses/Vraies
réponses », de Mathieu Laine (JC Lattès).
90% des
Français sont d'accord avec l'affirmation: « Il faut augmenter
le SMIC » |
C'est une énorme erreur.
Ces cinq dernières années, le SMIC a augmenté de 24% et la situation
de la France ne s'est pas améliorée.
Avec le SMIC, ce qu'on voit, c'est une supposée augmentation du
pouvoir d'achat, mais ce qu'on ne voit pas, c'est qu'à chaque
augmentation d'un point du SMIC, ce sont 30 000 à 40 000 emplois qui
sont supprimés, sans compter tous ceux que l'on ne peut créer.
En effet, si un salarié potentiel coûte plus cher qu'il ne rapporte
à un employeur potentiel, au regard non seulement de son salaire
mais également de l'ensemble des charges obligatoires, il ne sera
pas embauché. Or aujourd'hui, un salarié travaillant 35 heures et
payé au SMIC coûte environ 1700 euros pour l'entreprise, dont 300
euros de charges salariales payées par elle et 200 euros de charges
patronales. Une personne ne sera donc embauchée à ce prix que si
elle permet à son employeur de gagner plus de 1700 euros, ce qui est
quasiment impossible pour des jeunes ou des débutants sans
formation. Le SMIC est donc un facteur d'exclusion considérable du
marché du travail pour les débutants et les non qualifiés.
Il vaut mieux que le salarié potentiel ait la possibilité d'entrer
sur le marché du travail à un salaire plus faible. En effet, et
c'est ce qui se passe dans l'immense majorité des pays autour de
nous (où soit le salaire minimum est bien plus bas, soit il n'existe
tout simplement pas!), celui-ci peut, en commençant à travailler,
saisir la chance de se former, de maîtriser une technique,
d'augmenter sa productivité, de s'inscrire dans le projet de
l'entreprise. Au bout d'un certain temps, l'intérêt de l'entreprise
comme du salarié sera d'augmenter le salaire de cette personne à un
niveau bien supérieur au fameux SMIC.
En France, c'est tout le contraire: le salaire minimum est certes
élevé, mais trop de personnes ne dépassent pas ce niveau de revenus!
On assiste à une véritable smicardisation de la France: 16% de la
population active touche le SMIC et le salaire moyen n'atteint que 1
483 euros, ce qui est bien inférieur à l'ensemble des salaires
moyens des pays développés. En Espagne, ils ne sont que 0,8% à ne
percevoir que le salaire minimum, 1,4% au Royaume-Uni, 2,1% aux
Pays-Bas, 3,1% en Irlande, 5,5% au Portugal, etc. Et le taux de
chômage des jeunes et des non qualifiés est considérablement plus
bas que le nôtre…
Les politiques doivent avoir le courage de dire aux Français que
l'augmentation du SMIC est une erreur économique majeure qui cause
plus de victimes qu'elle n'apporte d'effets bénéfiques à notre
économie.
Pour en savoir plus et découvrir la réponse à d'autres idées reçues,
lire
« La France est foutue », collection « Idées fausses/Vraies
réponses », de Mathieu Laine (JC Lattès).
78% des
Français sont d'accord avec l'expression: « si on laisse libre
court à l'économie de marché, la situation de l'environnement
s'aggravera » |
C'est pourtant faux.
Le marché amplifie la réutilisation des résidus et déchets issus de
l'activité économique.
Pour les entrepreneurs, comme Marx et Engels le soulignaient déjà,
ce sont des gaspillages qu'ils essaient par tous moyens de minimiser
dans leur recherche de profit. Les accusations de destructions de
l'environnement qu'on adresse habituellement au marché, reflètent
paradoxalement une absence de droits de propriété sur certaines
ressources (forêts, terre, lacs, etc.) et une absence donc de
marché.
Ce sont ces droits de propriété sur les ressources
environnementales qui poussent les propriétaires à les préserver et
qui sont un réel garde-fou contre une pollution débridée (exemples
concrets dans le livre de Cécile Philippe).
Pour en savoir plus et découvrir la réponse à d'autres idées reçues,
lire
« C'est trop tard pour la terre », collection « Idées
fausses/Vraies réponses », de Cécile Philippe (JC Lattès).
66% des
Français sont d'accord avec l'expression: « il faut interdire la
culture des OGM en plein champ » |
C'est une erreur majeure.
Tout d'abord, force est de constater qu'aucun effet indésirable ou
crise alimentaire ne se sont produits du fait de leur utilisation.
Surtout, en posant des obstacles à l'expérimentation et à la
commercialisation de ces organismes, la politique d'interdiction
nous prive de leurs nombreux bénéfices. Les OGM permettent, par
exemple, d'augmenter la productivité des superficies cultivées ou
d'améliorer la qualité nutritive des aliments, à l'image du riz doré
modifié contenant de la béta-carotène, précurseur de la vitamine A.
Les OGM sont enfin une chance pour les pays développés comme pour
les pays en voie de développement (exemples concrets dans le livre
de Cécile Philippe).
Pour en savoir plus et découvrir la réponse à d'autres idées reçues,
lire
« C'est trop tard pour la terre », collection « Idées
fausses/Vraies réponses », de Cécile Philippe (JC Lattès).
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