Le pouvoir socialiste aux affaires aujourd’hui en France n’échappe
pas à la règle. Voici une liste forcément incomplète des parlottes
lancées par le couple Sarkozy-Fillon pour masquer l’absence de
réformes et l’absence de toute volonté réformiste.
• Une conférence sur
l'emploi et le pouvoir d'achat qui a démarré le 23 octobre 2007
et va comporter plusieurs groupes de travail sur le SMIC, les
allégements de charges, et le revenu de solidarité active.
• La Commission de révision de la constitution présidée par
Édouard Balladur.
• Le Grenelle de l’environnement organisé par l’ineffable
Borloo.
• La Commission pour la libération de la croissance: 40
personnes avec, à sa présidence, Jacques Attali, le gaucho bien
connu.
• La Conférence sociale qui a commencé le 25 octobre sur les
salaires et le pouvoir d’achat.
• Le Comité consultatif de réforme de la carte judiciaire.
• La Commission chargée de l’élaboration d’un livre blanc sur la
défense et la sécurité nationale.
• La Commission sur les PME et les marchés publics.
• La Commission sur le statut des enseignants.
• La Commission sur les compétences et les talents – sous
l'égide du ministère de l’Immigration.
• La conférence nationale des exécutifs, installée par le
premier ministre le 4 octobre, pour prétendument améliorer les
relations entre l’État et les collectivités locales.
• Le 1er octobre a été inaugurée par le premier ministre « la
conférence nationale sur les valeurs, les missions et les
métiers de la fonction publique ». Admirons le nuage de fumée
obscure que dégage un tel intitulé. Il a été inscrit au
programme: « Six mois de débats citoyens qui permettront de
nourrir un livre blanc et d'aller vers le pacte de service
public de 2012 voulu par le président de la République ». Les
journaux ajoutent que « la société évolue, nous devons nous
demander si elle se retrouve toujours dans la fonction
publique », selon une déclaration du secrétaire d'État à la
fonction publique, André Santini (ce secrétaire d'État doit être
fort incompétent puisqu'il est obligé d'organiser un débat
citoyen pour savoir ce qu'il doit faire).
• La conférence sociale sur les conditions de travail.
• Et bien d’autres encore... |
À tout ce magma s’ajoutent au moins 350 commissions permanentes.
À peine la loi sur les
heures supplémentaires était-elle sortie que des difficultés
d'application apparurent: les spécialistes ne sont pas étonnés car,
dans sa rédaction, elle est pratiquement inapplicable. Il en résulte
que Jean-Pierre Raffarin a proposé au premier ministre d'organiser
« une table ronde sur la mise en oeuvre de la loi sur les heures
supplémentaires ».
L'un des objectifs est de
lever tous les freins qui viennent d'être créés par cette loi pour
sa propre application. La confusion juridique est telle que personne
ne connaît vraiment la loi dans quelque domaine que ce soit. Nous
avions les chaînes de lois successives se contredisant entre elles:
c’est maintenant la loi qui s’autodétruit en direct!
Le coût de ces parlottes,
qui le plus souvent se déclinent dans les régions, est immense et
impossible à chiffrer. Le premier résultat est de propager l’effet
de ruine par l’ouragan des dépenses qu’elles génèrent. Il s’ajoute
une conséquence encore plus pernicieuse: elles répandent l’idée
mensongère que l’État socialiste pourrait être réformé.
Or l’État socialiste
n’est pas réformable par nature et la simple idée qu’il faudrait le
réformer ne peut viser qu’à le perpétuer. Il faut détruire au plus
vite l’État socialiste, ce qui est fort différent et parfaitement
possible.
|