La sécu comporte en effet actuellement quatre branches: la
maladie, les accidents du travail, la retraite et la
famille. Les journalistes, toujours soumis comme les
personnes qui sont au pouvoir à la même idéologie, énoncent
sans rire que « le principe est consensuel ». En fait, ils
constatent seulement que les privilégiés qui tirent leur
richesse et leur gloire de la Sécurité sociale ne peuvent
être que d'accord pour poursuivre la catastrophe. Ces
privilégiés regroupent l'ensemble de la classe politique,
les syndicats, les hauts fonctionnaires et bien d’autres.
Aux quatre branches
existantes, le pouvoir projette donc d'ajouter la branche
« dépendance ». Or, il est clair que le moment était venu,
dans ce domaine aussi, de réaliser la rupture, au lieu
simplement d'en causer. Cette rupture impliquait de rendre
des paquets d’impôts et de charges sociales aux gens et
donc, entre autres aux familles. Et c’est bien aux familles
qu’il appartient de gérer la dépendance qui menace beaucoup
d’entre nous.
Le pouvoir abusif
projette au contraire de recommencer l’erreur initiale en
étendant les tentacules du monstre, ce qui revient à jeter
les bases d'une nouvelle et future paupérisation de la
France avec effet de ruine en conséquence. Bien entendu, les
prétendus partenaires sociaux qui sont surtout partenaires
dans la rapine universelle sont invités à discuter du
problème et s'y engagent avec délectation.
Le plus surprenant est
que le patronat suit au lieu d’en profiter pour prendre une
position complètement négative et ne discute guère le projet
en cherchant seulement des aménagements!
Une fois de plus, une
question lancinante se pose, quitte à se lasser: ce pouvoir
accepte, il est vrai mollement, d'être considéré comme un
pouvoir de droite et est tout au moins proclamé comme tel
par les médias. Comment se fait-il qu'il se laisse aller à
une politique carrément de gauche et s'inspirant du système
communiste? Les explications sont de deux ordres.
Les « enfants de la sécu » |
D'abord les personnes qui le composent sont des « enfants de
la sécu ». Elles ne peuvent pas imaginer de vivre sans la
sécu et, dans les écoles dont certains sont sortis
brillamment, l'on regarde la sécu comme une sorte de
déesse mère. Les médias ont complété le lavage de
cerveau d'autant plus facilement que beaucoup d'entre ces
personnes opèrent justement dans ces médias.
Elles ne peuvent donc pas
du tout imaginer l'immensité de la richesse qui serait créée
si chacun gérait librement sa vie et ses activités dans des
domaines aussi importants que la santé, l'assurance-maladie
ou la préparation des vieux jours, cette richesse accrue
permettant d’assurer tous les risques.
En outre, la création
projetée d’une cinquième branche revient à édifier un
édifice immense, nouvelle source de butin étatique à la
disposition de la classe politique et de ses compagnons de
route. Il y aura donc du grain à moudre, y compris pour les
représentants du MEDEF (Mouvement des entreprises de France)
assis comme d'autres à la table du banquet.
Cependant, en parvenant à
cette constatation, une dernière question se pose. Comment
des personnes disposant dans tous les détails des chiffres
que l'on connaît peuvent-elles imaginer que la « danse
devant le buffet » pourra continuer sans que les danseurs ne
voient le parquet s'écrouler sous la ruine financière que le
monde entier annonce pour la France?
L'audition et la lecture
des déclarations officielles apportent la réponse: le
pouvoir abusif compte sur la reprise attendue de l'agilité
américaine jointe au travail incessant des « fourmis »
asiatiques pour obtenir le point de PIB en plus qui, dans
son imaginaire, résoudra tous les problèmes. Élémentaire mon
cher Watson!
|