Nous souffrons déjà de l'Europe qui marche d'une façon tout
à fait boiteuse et chaotique. Le désordre est inimaginable
avec ses 27 participants et d’autres qui s’annoncent. La
corruption s’exerce partout et les dépenses sont absolument
gigantesques, inutiles et toujours somptuaires!
Un autre organisme va pouvoir superposer son nouveau
désordre avec les mêmes effets: l'Union
pour la Méditerranée.
Dans le projet d'union se trouvent certains pays qui n'ont
rien à voir avec la Méditerranée. Il y aura donc vers le Sud
une mauvaise copie du monstre européen. Pourquoi pas alors,
sur la lancée, une Union pour la Baltique?
Pour justifier l’impensable, les phrases idiotes ne manquent
pas. Un des quelconques parrains (dans tous les sens du
terme) a dit: « L’avenir de l’Europe est vers le Sud ».
D’autres ont renchéri: « Le président a réussi une opération
historique ». Et, encore, « L’UPM, c’est précisément une
volonté d’égalité entre le Nord et le Sud ». Sic, sic et
resic!
Personne ne sort indemne en Europe de la tornade de
règlements crachée à longueur de journée par la « bourreaucratie » européenne. Une autre tornade enchevêtrée
et contradictoire avec celle-ci nous est promise avec l’UPM.
Selon la tradition politico-administrative immémoriale, des
comités inter-unions seront nécessaires avec, qui sait, des
échanges d’ambassadeurs.
La bataille pour le butin est déjà engagée. Plusieurs villes
méditerranéennes rêvent d’attirer le siège du secrétariat
général du nouveau monstre avec de prétendues retombées
économiques et surtout beaucoup de frais pour recevoir ce
prétendu honneur.
Un programme de dépenses est déjà prévu: autoroutes de la
mer, plan solaire, université méditerranéenne, autoroute
Maroc-Égypte, plan PME… Tous ces projets devraient et
pourraient se réaliser dans le cadre de marchés libres. Il
n’en sera pas ainsi et inévitablement viendront de nouveaux
impôts générateurs de pauvreté dans tous les pays adhérents.
En définitive, n'y a-t-il pas à la base de cette idée tout à
fait farfelue les intérêts personnels d'un seul homme ou
d'un seul groupe de personnes espérant décrocher le gros
lot, c'est-à-dire le poste de secrétaire général avec ses
dépendances qui en général est, selon les règles non dites
du partage du butin public, réservé à l'initiateur du
nouveau projet?
Rendez-vous dans quelques années.
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