Pour dire les choses crument: ces mesures – du surprenant changement
de position de M. Paulson au programme bidon de relance de la Chine
en passant par les annonces qu'on peut déjà anticiper lors de la
rencontre du G20 cette fin de semaine – sont toutes en train de
compromettre le rétablissement des marchés financiers mondiaux. Pour
compliquer davantage les choses, le monde est aujourd'hui confronté
à l'arrivée prochaine d'un gouvernement Obama déterminé à lancer de
nouvelles initiatives, y compris un plan de renflouement de
l'industrie automobile et des programme de plus en plus ambitieux
visant à « stimuler » une économie qui est en train de se noyer dans
trop de plans de relance.
La raison pour laquelle cette suite interminable d'interventions, la
plus radicale et massive de toute l'histoire financière, ne
fonctionne pas et empire au contraire la situation, est assez
simple. Elles sont conçues pour subvertir les réalités du marché et
ce faisant, elles font en sorte de nous empêcher de prendre des
décisions rationnelles par rapport à ce marché – des décisions
concernant notre argent, nos emplois, nos investissements, nos
dépenses. Ces mesures sont confuses, incohérentes, opaques,
mystérieuses, extrêmes, sans point de repère et de toute évidence
irréfléchies. Toutes ces raisons sont bonnes pour chercher la porte
de sortie, ce qui est exactement ce que font les investisseurs sur
les marchés boursiers.
Chaque fois qu'un
secrétaire américain au Trésor, un ministre canadien des Finances,
un dirigeant britannique d'une banque centrale ou un responsable
communiste chinois annonce une quelconque nouvelle initiative, ou
modifie un plan déjà annoncé, ou déclare que d'autres mesures
devront être prises dans un proche avenir, les gens qui prennent des
décisions économiques concrètes s'enfoncent encore un peu plus
profondément dans l'inconnu.
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