Comme
les Américains ont eu tort de le faire, le pouvoir va
promouvoir des achats de logements par des publics qui ne
devraient pas être encouragés dans ce sens: telle est la
signification du doublement du prêt à taux zéro. Le
socialisme se caractérise toujours par le mélange des
objectifs et, ici, l'action sociale est mélangée avec une
opération financière.
Évidemment, le robinet
des dépenses est largement ouvert: 26 milliards. Il pleut
des milliards comme « il pleut sur la ville ». La presse
officielle se contorsionne pour faire croire que l'on
trouvera ces milliards sans faire de tort à personne; or,
dès à présent, il est prévu que le déficit budgétaire frôle
les 4%. Que ces milliards se transforment en déficit
budgétaire ou en emprunts cela ne change rien au problème
fondamental.
Le chef-d'oeuvre absolu
de gribouille au pouvoir est la nomination de Monsieur
Patrick Devedjian au poste nouveau de « ministre de la
relance », hochet de grâce et de faveur offert avec notre
propre argent. S’il existait dans la presse un duc de
Saint-Simon, il se serait étourdi dans les adjectifs:
fantastique, féérique, magique…
Il y a, déjà, sauf erreur
ou omission, 38 ministres, secrétaires d'État ou
sous-secrétaires d'État et il va s'ajouter un 39e personnage
autour de la table. Parmi les 38 déjà existants il se compte
un grand nombre de dignitaires intéressés aux affaires
économiques dont justement la même Christine Lagarde:
sont-ils tous des incapables pour que l'on ajoute un
ministre spécial pour faire leur travail? la cacophonie
règne déjà entre eux puisqu’une foule de réunions
interministérielles sont nécessaires pour régler les
problèmes insolubles de frontières et les collisions
permanentes.
Il existe aussi,
paraît-il, un premier ministre qui a au moins un vrai
travail pour tenter de concilier l’inconciliable. Le nouveau
ministre de la relance va-t-il être un premier ministre de
remplacement? Bien entendu, il est à peine besoin d'évoquer
la valse des millions d'euros nécessaires pour rémunérer son
cabinet pléthorique et lui trouver un bureau prestigieux et
digne de ces fonctions. Déjà Paris bruisse de rumeurs sur
l’endroit où ce nouvel Auguste pourrait se poser…
Rappelons également qu’il
existe des petits déjeuners directionnels dont les heureux
participants ne se gênent pas pour court-circuiter tous les
autres. Quant au gouvernement bis logé à l’Élysée, il
s’active sans cesse même quand l’hyper président vole vers
des contrées lointaines.
Pour mémoire, nous
rappelons que la Suisse, qui se tire très honorablement de
cette crise, ne compte que sept ministres; ces ministres
n'ont chacun que trois membres du cabinet et n'ont pas de
voitures de fonction.
Devant ce désastre, il
est permis de s'interroger: que ferait en telle occurrence
un gouvernement libérateur, car il faudra bien arriver à une
véritable libération? L’objectif serait de libérer sans
délai aucun les forces productives du pays que le pouvoir
bride par ses multiples carcans: libérer de créer, de
travailler, de gagner, de s’enrichir, d’épargner. Pour ce
faire il pourrait se limiter, par exemple, à quatre champs
d'action parmi d’autres: investissements, code du travail,
logement, impôts.
Dans chacun de ces
domaines, il dispose d’un catalogue considérable de mesures
à prendre pour débloquer le situation et sa marge de
manoeuvre est immense contrairement aux mensonges officiels
à ce sujet. Si les énarques ne connaissent pas le catalogue
ou ne veulent pas le connaître, quelques appels
téléphoniques aux bonnes adresses pourraient mettre le
catalogue à leur disposition.
Il faudrait dans le
catalogue choisir des mesures à effet absolument immédiat et
massif: pas de lois nouvelles, mais abolition de paquets de
lois.
Le président dispose
encore, c’est surprenant, d’une cote de popularité honorable
et, à coup sûr, d’un talent oratoire évident sachant, à
l’occasion, transformer les vessies en lanternes. Il saurait
trouver les mots pour dire aux Français, enfin, la vérité en
énonçant alors un véritable plan de relance.
Aujourd’hui hélas et
comme dans la chanson, ce n’est qu’un rêve, ce n’est qu’un
joli rêve…
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