Pour
couronner le tout, il faut rappeler que chaque entreprise
nationalisée, dans quelque domaine que ce soit, conduit à la
ruine: ruine financière ou ruine de la qualité ce qui
revient au même. Nous y sommes et depuis longtemps.
La nécessité de la privatisation |
Voyons maintenant la privatisation éventuelle qui, hélas,
n'est pas à l'ordre du jour mais à laquelle il faudra bien
un jour arriver. Quelques faits méritent d’être rappelés.
En 1981, d’immenses
manifestations rassemblèrent des centaines de milliers de
personnes à Paris et en province pour faire reculer François
Mitterrand dans son projet de nationaliser les écoles
prétendues libres à l'époque. Bien sûr, l'on sait qu'après
la victoire dans la rue les responsables de ces écoles
prétendues libres ont en fait capitulé devant le pouvoir.
Mais l’immensité des manifestations montre que le public est
largement prêt pour une évolution absolument nécessaire dans
ce domaine. Nous disons bien que ces écoles ne sont que
« prétendues » libres, car dès lors qu’elles acceptent quelque
subvention que ce soit de l'État elles perdent leur liberté.
Il y a, fort
heureusement, un assez grand nombre d’écoles vraiment libres
sur tout le territoire français. Il se trouve qu’il en est
qui appartiennent à des capitalistes et tant mieux pour
leurs propriétaires et leurs élèves. D’autres sont des
écoles confessionnelles et tant mieux aussi. Les unes et les
autres arrivent à fonctionner bien que, malheureusement, les
parents qui y placent leurs enfants soient soumis au
matraquage fiscal imposé par le pouvoir pour le
fonctionnement de l'éducation nationale – ce fait n'est pas
une simple anomalie, mais une odieuse escroquerie d'État,
s'ajoutant à d’innombrables autres. Même remarque pour
l'école à la maison qui se développe assez largement bien
que difficilement et est l’objet de la suspicion des
caciques de l’éducation nationale.
Voyons maintenant, pour
illustrer la nécessité de la privatisation, le cas de
l’Université de Stanford en Californie. C’est de cette
université que sont nées, à proximité, la Silicon Valley,
puis l’informatique, puis l’Internet. Il n’est pas exagéré
de dire qu’elle est à l’origine indirecte d’une foule
d’autres progrès techniques et scientifiques. Il y a 9 000
professeurs et chercheurs. 13 000 étudiants y travaillent.
Pas de faux étudiants comme ceux qui encombrent les
universités françaises. Pas de préoccupation d’une fausse
égalité. L’objectif permanent est l’excellence. Les
professeurs ainsi que les élèves ne sont pas abandonnés à
eux-mêmes, mais soumis à une surveillance précise par la
direction.
Pas de financement
étatique et les études coûtent très cher. C’est normal, car
un service de qualité ne peut être que cher. Les étudiants
qui le peuvent paient leurs études. Ceux qui ne le peuvent
pas font des emprunts. D’autres sont serveurs dans des
restaurants ou remplissent des jobs d’appoint dans la vallée
où cela ne manque pas. Dans les restaurants et sociétés
diverses, ils sont bien accueillis par les autres membres du
personnel, tout le monde trouvant cette pratique normale.
Il n’y a jamais de grève
et la semaine de 50 heures est courante. Le capital investi
est très important; le patrimoine bien géré n’a pas souffert
de la crise des subprimes.
Stanford est gouvernée
par un conseil de surveillance de 27 personnes. Le président
détient avec son personnel le pouvoir complet – choix des
professeurs, choix des élèves, choix des matières,
délivrance des diplômes, etc. Le budget est de 500 millions
de dollars environ; rien ne résisterait, sur le plan
budgétaire ou sur le plan intellectuel, s’il se produisait
une quelconque faiblesse dans la gestion de cette immense
entreprise.
La moindre comparaison
avec les universités françaises sur tous ces aspects est,
sauf très rare exception, littéralement pitoyable.
Pour un connaisseur lambda des entreprises humaines, il est
évident que la privatisation de l'éducation est la seule
solution à ce véritable drame national que nous connaissons.
Elle aboutirait à des décisions prises à la base par des
autorités responsables et, compte tenu de toutes les
particularités du terrain, à un ajustement rapide et
permanent des possibilités aux besoins.
Il s'ouvrirait une saine
et légitime concurrence entre les bons établissements et les
mauvais. En particulier, les écoles où l’on enseignerait la
vérité ne tarderaient pas à triompher par rapport à celles
où l'on diffuserait le mensonge.
Si un gouvernement «
libérateur » finissait enfin par arriver, il s’engagerait
énergiquement dans cette voie et dirait la vérité aux
Français.
Il pourrait commencer par
donner la liberté totale aux universités et vendre celles
qui sont vendables. Pour les autres niveaux, il organiserait
sans tarder le bon scolaire qui fonctionne fort bien dans
certains pays.
Enfin, n’oublions pas une
observation courante: toute privatisation dans quelque
domaine que ce soit réduit de moitié les dépenses et
améliore la qualité.
La marge de manoeuvre,
dans ce domaine comme en d’autres, est donc, contrairement à
la propagande, immense.
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