Les
journaux financiers ont évoqué un « match Robien-Borloo ».
Ils conseillaient les malheureux épargnants sur la meilleure
formule qui ne peut surgir qu’après des calculs ésotériques.
Notons que les calculs, quand ils sont possibles, montrent
que l’épargnant ne bénéficie guère de la niche fiscale
offerte par ces lois; l’essentiel de l’avantage est capté
par les intermédiaires. Il faut aussi compter avec les
innombrables droits de préemption et d’expropriation.
La conséquence est une
crise endémique des logements. Et, comme on peut s'y
attendre, la
catastrophe frappe davantage les plus pauvres et les
faibles. La conséquence est une autre immense calamité, à
savoir le logement social et, par son existence même, ce
logement social contribue à l'accentuation de crise du
logement. En effet, il donne aux gens l'idée absolument
folle que pour se loger, il ne faut pas compter sur ses
propres efforts mais bien uniquement sur les pouvoirs
publics. Le tam-tam répand cette même idée jusqu'au fond de
l'Afrique et, comme pour tous les problèmes qui assaillent
la société française, il se produit des migrations abusives
et insupportables – c'est un chef socialiste qui a dit que
la France ne pouvait accueillir toute la misère du monde.
Le logement social
généralisé se traduit par de mauvais logements, souvent
délabrés et mal entretenus et par des files d'attente qui
évidemment ne peuvent que s'accroître.
Mixité et « droit » au logement |
À la première calamité qui est le logement social s'ajoute
une deuxième calamité, à savoir la recherche d'une prétendue
et chimérique mixité.
Et nous voici avec la
désastreuse loi Gayssot (une de plus!) visant à obliger les
communes qui n'ont pas assez d’HLM à en bâtir – l’objectif
étant d’atteindre dans toute la France le seuil de 20% de
logements dits sociaux. Si les maires n’obtempèrent pas, les
communes sont taxées. Remarquons que même les maires dont la
population accepterait d’être taxée finissent par capituler
– des pressions s’exercent ainsi que des chantages divers,
comme le chantage à l’investiture, à la subvention ou tout
simplement à la légion d’honneur. Maintenant, certains
parlent même de sanctions pénales contre les récalcitrants!
Les HLM deviennent ainsi
l'un des véhicules de la pauvreté. Conçus apparemment pour
résoudre l'un des aspects de cette pauvreté, c'est-à-dire
l'absence de logements pour tous, ils multiplient en fait
cette pauvreté: plus il y aura de HLM, plus il en faudra.
Comme l'on sait, la
dernière innovation est cette véritable horreur juridique
qu'est le droit opposable au logement instauré sous le nom
de loi « Dalo », nouveauté socialisante de l’année 2007 en
application depuis le 1er janvier 2008.
Quand une personne se
trouvant sur le territoire français n'est pas logée ou logée
d'une façon qui ne la satisfait pas, elle a le droit de se
retourner contre l'État à l’aide d’une instance juridique
pour exiger un logement qui lui convienne. Bien sûr, cette
innovation est liée aux logements sociaux dont l'État
prétend avoir la charge. C’est, en quelque sorte, une
obligation juridique pour l’État de faire du socialisme.
La simple création de ce
droit crée à l’intérieur de la France des besoins nouveaux
et artificiels, car, finalement, beaucoup de personnes
peuvent se prétendre mal logées. Qui peut juger valablement
de la convenance ou non convenance d’un logement pour
quelqu’un?
Les tribunaux ont déjà
commencé à être submergés de multiples demandes. Dès le
premier jour de l’année 2008, des associations qui sont
subventionnées – c'est-à-dire dont la vie et la richesse
repose aussi sur un pillage – se sont mises en route pour
préparer les dossiers et plus de 300 personnes se trouvaient
devant la préfecture de Paris pour retirer leurs dossiers de
demandes de logements. En province, nous ne connaissons pas
les chiffres, l’incendie mettant du temps à se propager.
La chaîne des événements destructeurs concernant le logement joue un grand rôle dans la
paupérisation du peuple français. Que ferait un pouvoir
« libérateur » dans ce domaine?
Il s'empresserait de
supprimer un grand nombre des lois qui empêchent les gens de
construire librement et certaines de ces lois sont
parfaitement connues des praticiens. La richesse qui
résulterait de cette suppression et la liberté d’agir
retrouvée permettraient à chacun de se loger, y compris
les plus faibles.
Les villes et les
villages de France ont été bâtis pendant des siècles avec
les techniques des époques successives sans intervention de
l’État et ont logé riches et pauvres, la mixité sociale se
réalisant sans mesures particulières. Beaucoup de ces villes
et villages font aujourd’hui l’admiration des visiteurs!
Les temps ont bien
changé.
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