• En 2000-2001, les couts en salaire et bénéfices étaient de
28 350 816 $. À peine trois ans plus tard, ces couts avaient
augmenté de près de 20%! Tout cet argent n'a pas servi à
réparer des routes ou renflouer les coffres de commissions
scolaires... En fait, le gouvernement a même augmenté les
impôts durant cette période et fermé des lits d'hôpitaux.
• Les salaires des employés sont exorbitants. En 2004,
l'employé « le moins bien payé » pouvait espérer gagner
entre 14,45 $ et 17,17 $ l'heure, alors que le salaire
minimum est présentement de 8,60 $. De tels emplois non
spécialisés ne méritent aucunement de tels salaires.
C'est plus que ce que je fais présentement, et j'ai un bac,
parbleu! D'ailleurs, pour des secteurs comparables au Canada
(sauf les travailleurs d'entrepôt), un employé de la SGLA
peut faire au moins 45% plus d'argent.
Bref, le monopole d'État
sur l'alcool est hautement inefficace d'un point de vue
économique.
De plus, il prive les
communautés de magasins d'alcool. En 2002, il y avait un
magasin pour 3400 consommateurs en Alberta. Ici, c'est 12
346 consommateurs pour un magasin.
En Alberta, 41
communautés ont vu s'installer des points de vente. Avec eux
viennent de nouvelles propriétés, et donc des taxes
foncières, de nouveaux employés, de l'innovation, de l'achat
de matériel informatique et autre, etc.
Finalement, même si les
magasins ne versent pas de dividendes, les revenus sur
l'alcool en Alberta ont augmenté. Et ce, même si
Edmonton a diminué sa taxe sur l'alcool entre 1992 et 2002.
N'oublions pas que la
vente de propriétés publiques engendre des revenus. J'ignore
la valeur de tous les magasins, mais elle permettrait sans
doute de soutenir un peu les revenus du gouvernement qui,
comme bien des gens, doit faire preuve de discipline en ces
temps de crise.
En conclusion, ne vous
leurrez pas quand vous voyez un syndicat sortir son crucifix
et son eau bénite face au « démon » de la privatisation. La
SGEU est un lobby comme les autres, et sa principale
préoccupation est le maintien (voire même l'augmentation)
du nombre de ses membres. Même s’ils s’enveloppent du
linceul du bien public, il milite toujours et avant tout
pour ses membres, nonobstant les coûts. Et comme vous l'avez
constaté, ils sont plutôt élevés!
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