Des
flammèches de l’incendie se transportent sur l’île voisine de la Martinique.
Besancenot, le riche
révolutionnaire, est venu sur place à nos frais évidemment, selon lui,
uniquement pour s’instruire; « s’instruire de quoi, lui demande un
journaliste? » « Apprendre comment faire en France », répond-il sans sourciller.
Les Français savent au moins ainsi ce qui les attend quand ce Monsieur aura
appris.
Un cas intéressant est celui de la Réunion qui commence aussi à s’agiter et qui
offre comme les autres le spectacle désolant de l’exception française.
Cette île lointaine vit
pratiquement en totalité de l’aide publique de la métropole; environ 40% de la
population reçoit des aides diverses. Le reste évidemment vit aussi
indirectement de cette manne publique, les commerçants et bien d’autres en
recevant les effluves. Cela n’a jamais empêché les manifestations, car la
logique interne à toute aide publique est que les bénéficiaires en redemandent
sans cesse et que d’autres arrivent sur leurs traces pour revendiquer une part
du gâteau.
Le 21 février 2003, ce
qui est une drôle de coïncidence de date, le bonhomme Raffarin avait dû se
rendre d’urgence sur place et lâcher, notamment, une miette en annonçant le
relèvement du plafond d’accès à la CMU (la couverture maladie universelle);
c’est la stratégie des miettes utilisée par tous les pouvoirs crypto-socialistes
depuis des décennies et qui joue un rôle majeur dans l’effet de ruine: on jette
des miettes aux foules affamées d’aides publiques.
Personne ne parle, ces
jours-ci, de l’Île Maurice indépendante depuis 1969 et voisine de la Réunion.
Or, c’est la même région, le même territoire et la même population. C’est aussi
la même histoire, fortement liée à l’histoire de France, avec une parenthèse
britannique pour l’Île Maurice.
Maurice n’ayant plus à sa
disposition, lors de son indépendance, des contribuables européens agenouillés
et consentants, a dû se débrouiller toute seule et elle a choisi la voie de la
libre entreprise. Le gouvernement, bien que travailliste, a volontairement
tourné le dos au socialisme et à l'État-providence. Ainsi, les forces vives de
ce pays ont pu, à tous les niveaux de responsabilité, se mobiliser pour créer
tout un réseau de petites et moyennes industries exportatrices. Une coopération
industrielle d'entreprises européennes et surtout françaises a pu s’organiser;
plus de cent entreprises franco-mauriciennes ont été ainsi créées dans les dix
premières années.
|