Un
marché est un échange réciproquement consenti de droits de
propriété, qui n'a donc lieu que s'il est réciproquement
profitable, c'est-à-dire préférable à toute alternative. Le
Marché est l'ensemble des marchés ayant lieu entre les
membres d'une société.
Toutes les coopérations
possibles entre les membres d'une société n'étant pas
compatibles, certaines sont concurrentes. La libre
concurrence n'est rien d'autre que le droit de chacun de
coopérer ou non avec tout autre, et ainsi choisir les
coopérations qu'il préfère et lui sont le plus profitables.
Libre concurrence et coopération sont synonymes, et opposées
à la coercition (obligation / interdiction de coopérer).
La valeur d'une propriété
est celle, pour un individu, des vécus futurs auxquels elle
lui permet d'accéder. Son prix est sa valeur, relativement à
toutes les autres, pour tous les membres de la société – la
quantité de monnaie contre laquelle elle tend à d'échanger,
sur le Marché. Ce prix est entièrement déterminé par la
libre concurrence entre les consommateurs.
Un profit, est un retour
résiduel et éphémère sur un investissement. Il est ce qui
reste, ou non, à un entrepreneur après qu'il ait payé ses
gouvernants, salariés, fournisseurs, et créanciers. La
réalisation d'un profit montre qu'un entrepreneur a fait un
emploi plus productif des moyens de production disponibles
que ses concurrents, par exemple en anticipant mieux la
demande future des consommateurs.
Profits et pertes
aiguillonnent la production et l'orientent dans la bonne
direction: la satisfaction des consommateurs. À travers eux,
les consommateurs indiquent aux entrepreneurs ce qui doit
être produit, en quelles quantités, et comment. Un système
de libre entreprise est donc intrinsèquement régulé. Il
l'est aussi, formellement, par la défense de la propriété
privée.
Par leur recherche
concurrentielle de profit, les entrepreneurs répartissent
les prix des biens de consommation entre les facteurs de
leur production, dont les salaires, et cela à raison de leur
contribution.
Le taux d'intérêt est
celui auquel les marchandises présentes tendent à s'échanger
contre les marchandises futures sur le Marché. Il est la
valeur négative que les membres d'une société donnent à
l'attente – leur taux agrégé de préférence pour le présent.
Le taux d'intérêt est notamment le revenu de l'acte
d'épargner, donc celui des capitalistes.
Une monnaie est n'importe
quelle marchandise généralement acceptée en échange. Son
unique fonction est d'être un moyen d'échange. Son pouvoir
d'achat est le système des prix (de toutes les
marchandises), et dépend de façon critique du montant qui en
circule.
L'inflation d'une monnaie
est une augmentation du montant qui en circule non justifiée
par une augmentation de la demande d'encaisses. Elle
implique la diminution de son pouvoir d'achat. L'inflation
du crédit est une augmentation des fonds prêtables non
justifiée par une augmentation de l'épargne. Elle a pour
conséquence, du fait de la baisse artificielle du taux
d'intérêt, le gonflement, puis l'éclatement, de « bulles ».
L'inflation de la monnaie
et du crédit est nécessairement liée à l'étatisation de la
monnaie. Une monnaie inflationniste est une monnaie de
mauvaise qualité, qui ne pourrait soutenir la concurrence de
monnaies stables. Inversement, un monopole est dans
l'incapacité de connaître les demandes d'encaisses et de
dettes qu'il prétend satisfaire, et donc de produire une
bonne monnaie.
Toute intervention
gouvernementale dans l'économie implique un transfert forcé
de richesses et désorganise le système d'incitations qui
coordonne la production à la satisfaction des consommateurs.
Elle ne peut donc que privilégier des intérêts particuliers
aux dépens de l'équité et de l'intérêt général.
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