Depuis des décennies, ils infligent cruellement impôts et
réglementations à toutes les activités utiles de l'économie
pour les étouffer et finalement chasser nombre d'entre elles
à l'étranger, ceci à la faveur de la libération nécessaire
des marchés.
La mondialisation, dans
la mesure où elle se réalise sans entrave – ce qui n'est pas
toujours le cas – est un bienfait pour toutes les nations et
tous les habitants. Si elle apparaît insupportable, c'est
justement à cause du poids destructeur des hommes de l'État,
pas simplement en France mais dans beaucoup d'autres pays.
La catastrophe est
aggravée par le développement abusif de la construction
européenne – n'oublions pas, au passage, que ce
développement est tout à fait antidémocratique puisqu'il se
réalise en contradiction avec l'opinion négative, exprimée
ou non, de la majorité des populations européennes. La
structure nationale des hommes de l'État est ainsi coiffée
par l'hyper-structure de Bruxelles. Tout ce magma malfaisant
fait régner l'incertitude juridique dans tout le continent:
cette incertitude juridique est une des grandes causes de la
pression sur les entreprises.
La France est devenue un
cimetière industriel, la plupart de ses grandes industries
ayant disparu pour être délocalisées et ces disparitions
sont dues exclusivement au même phénomène. Maintenant, ô
surprise, on assiste depuis un certain temps à la
disparition des grandes activités de services. Faudra-t-il
que nous gardions seulement les coiffeurs?
Il s'ajoute un phénomène
encore plus grave. Il reste heureusement des activités et
même des activités industrielles sur le territoire national.
Mais, pour subsister et ne pas être contraints de
délocaliser, les patrons et leur entourage sont condamnés
nécessairement à augmenter la pression sur leurs salariés:
ils leur transmettent en quelque sorte la pression venant
des politiques. Et, comme il est dit plus haut, les petits
patrons subissent eux-mêmes cette pression intolérable.
Sur le plan salarial, le
poids de l'État se traduit par une quasi stagnation des
salaires, les cadres eux-mêmes n'étant pas épargnés. Seuls y
échappent les fonctionnaires ou quasi fonctionnaires
outrageusement gâtés. Que dire des retraites en déconfiture,
les politiques offrant sans vergogne le spectacle de
retraites scandaleuses ainsi que de parachutes dorés
financés par le contribuable?
Comme dans toute calamité
d'origine étatique, les politiques et leur « cour » en
tirent prétexte pour renforcer leur emprise. De nombreuses
parlottes sont prévues prochainement, en particulier avec les
syndicats. Bientôt, un nuage de lois va surgir avec, qui
sait, une sorte de bonne conduite imposée aux hiérarchies
avec risque de procès en embuscade. Il en résultera d'autres
calamités.
Qui nous délivrera de
cette situation cauchemardesque? Qui redonnera aux
travailleurs de toutes sortes la joie de travailler dans la
paix?
Dieu seul le sait.
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