Le plus
significatif est que l'Europe actuellement a en réalité deux présidents. Outre
le Belge qui vient d'être nommé, il y a le président tournant tous les six mois:
aujourd'hui Stockholm, demain Madrid puis, au premier juillet 2010, Bruxelles.
Il faut compter en plus le président de la Commission, aujourd'hui Barroso,
solidement accroché à son pouvoir et vrai maître de la manoeuvre.
Cela va poser des
problèmes de protocole plutôt réjouissants: faudra-t-il élargir toutes les
portes pour que les trois présidents puissent passer ensemble dans la porte sans
se faire des croche-pieds? Comment fera-t-on dans les fêtes multiples qui vont
avoir lieu avec notre propre argent et qui devra ou pourra présider la table?
Au-delà du protocole, il
y aura des batailles mémorables pour que chacun marque son territoire et
obtienne sa part de butin personnel dans les immenses quantités d'argent
prélevées par la force sur tout le continent.
C'est le moment
d'analyser froidement et objectivement ce qu'est devenue l'Europe.
Une organisation socialiste |
D'abord il est clair que, malgré les apparences de liberté qu'elle se donne,
l'Europe est une organisation qui repose sur l'étatisme et l'interventionnisme,
c'est-à-dire, en fait, le socialisme, terme qui rassemble tous les ennemis de la
liberté. À ce titre, elle est dictatoriale, tout socialisme étant par nature
totalitaire. Certes les eurocrates rappelleront qu'ils ont libéré quelques
activités comme le transport aérien, mais les économistes savent que le
transport aérien ou d'autres domaines d'activité n'avaient pas du tout besoin de
l'eurocratie pour être libérés.
Mais, parallèlement et en
même temps, l'Europe a inondé le continent d'un ouragan de réglementations
diverses et variées sous la forme de directives: légiférer à tout va est la
marque du socialisme et génère la ruine. Il y a 27 commissaires à la tête de
l'Europe et chacun de ces commissaires pour montrer qu'il existe fabrique des
directives à longueur d'année. Leur richesse incommensurable implique justement
que pour la justifier ils montrent de l'activité par cette inondation de
directives.
Il est facile de citer
certains exemples récents. D'abord, les ascenseurs: en obligeant tous les
ascenseurs sur tout le continent à s'adapter à des normes fixées
artificiellement, la commission a jeté le désordre dans toute une industrie et à
pesé lourdement sur le coût du logement de tous les Européens. Ensuite, les
ampoules: la commission, là aussi, s'est introduite cruellement dans nos choix
personnels concernant les ampoules. Pourquoi ne pas évoquer également des
intrusions abusives dans la coloration des vins et des milliers d'autres
interventions et réglementations?
La fausse idéologie de
l'égalité a aussi joué un rôle majeur dans la destruction d'argent réalisée par
l'Europe. L'argent enlevé par la force aux citoyens de tous les pays est
régulièrement transféré d'une façon tout à fait arbitraire vers d'autres pays.
Ces pays receveurs n'en retirent, contrairement à leurs espoirs, aucun avantage
réel puisqu'en fait cela les conforte dans un état d'assisté; en outre, les
avantages mineurs obtenus seront annulés largement par les aides accordées à
d'autres.
Toutes ces actions
d'essence socialiste génèrent en plus une insécurité juridique totale dans toute
l'Europe avec la cour de justice en embuscade dont l'effet est que plus personne
en Europe n'est certain du droit: or la sécurité des transactions fait partie
intégrante de la richesse.
Enfin, pour faire bonne
mesure, rappelons la richesse incomparable des eurocrates que nous évoquions à
l'instant. La richesse des commissaires est bien connue, jusqu'aux parachutes
dorés qui leur sont accordés d'une façon tout à fait scandaleuse à partir du
moment où ils quitteront leurs fonctions. N'oublions pas non plus les salaires
incroyables des fonctionnaires de l'Europe avec leurs mirifiques retraites.
L'effet de ruine venant de cette richesse va s'accentuer d'une façon
démentielle: le nouveau président va inévitablement créer sa propre structure
pour faire concurrence à celle de Barroso!
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