Une
mesure sournoise et méchante est introduite pour punir les
ménages qui achètent ou construisent leur résidence
principale avec un emprunt, ce qui concerne beaucoup de
monde. Ils avaient droit, jusqu'ici, à un crédit d'impôt sur
le revenu égal à 40% des intérêts de leur emprunt la
première année et à 20% les quatre années suivantes. Le
crédit d'impôt va passer à 30% la première année et 15% les
suivantes pour les acquisitions en 2010. Cependant, les
logements neufs qui respectent la norme BBC ou « bâtiments
basse consommation » pourront y échapper – cette norme n'est
en fait qu'une acrobatie ridicule imaginée simplement pour
satisfaire le pouvoir écolo. Sa conséquence principale est
la majoration du prix de revient des logements – il est très
fréquent dans l'enfer fiscal à la française qu'un avantage
fiscal soit absorbé et perdu à jamais. Avec ces agressions
multiples et renouvelées contre le logement, il ne faudra
pas que les pouvoirs publics continuent à pleurnicher sur le
malaise de la construction en France.
Il a été décidé aussi de
taper sur les bénéficiaires d'indemnités pour accident du
travail. Ces indemnités journalières seront soumises à
l'impôt sur le revenu à concurrence de 50% de leur montant.
Le prétexte invoqué est l'égalité devant l'impôt. Le pouvoir
énarcho-socialiste en place ne saurait penser que la vraie
justice fiscale serait de diminuer les dépenses avec en
conséquence l'impôt sur le revenu et jusqu'à sa suppression
complète.
Jusqu'à présent, les
indemnités de départ volontaire à la retraite, hors plan
social, étaient soumises à l'impôt sur le revenu et
seulement à partir de 3050 €. Ce modeste avantage est
supprimé. De même les prélèvements sur les « retraites
chapeaux », payées par les entreprises sont alourdies:
l'objectif est de rendre ce régime de moins en moins
intéressant. De quoi se mêlent les élus et hauts
fonctionnaires dont les fastueuses retraites ruinent les
honnêtes citoyens?
Il existe un régime
permettant de réduire l'ISF (l'impôt de solidarité sur la
fortune) en investissant dans des PME de diverses façons. Ce
système est d'ailleurs extrêmement dangereux et est un autre
exemple d'un avantage fiscal apparent qui risque fort de
s'évaporer à l'usage. Il est prévu de l'encadrer encore
davantage par un décret, ce qui générera plus d'incertitudes
et de coûts. Cette acrobatie est imaginée uniquement pour ne
pas supprimer l'ISF et ne fera que conforter ceux qui
veulent fuir l'enfer fiscal français.
Une mesure vise à châtier
les souscripteurs d'assurances-vie dont la patience est déjà
mise à rude épreuve. À partir de 2010 lors du décès de
l'assuré, les capitaux versés aux bénéficiaires
n'échapperont plus aux prélèvements sociaux de 12,1%,
toutefois seulement sur certains types de contrats.
Un nouvel impôt est né:
la taxe sur les imprimés papiers. Seules les entreprises la
paieront et naturellement pas du tout les administrations.
Elle sera prélevée sur la base de 35 € par tonne d'imprimés
papiers. Le texte correspondant est un vrai fouillis. Les
sociétés visées devront faire des évaluations impossibles à
faire exactement sur le nombre de tonnes de papier imprimé
qu'elles consomment dans l'année. À ce propos, et
l'imagination étant au pouvoir, le système comporte un point
vraiment novateur et jusqu'au ridicule: c'est le retour de
la corvée, à savoir l'impôt payé en nature! Si les
entreprises veulent échapper à l'impôt, elles peuvent
allouer des espaces publicitaires dans des panneaux ou dans
des journaux en vue de promouvoir des messages
environnementaux. La marge d'incertitude est totale: que
signifie un « message environnemental »?
Nous avons déjà dit et il
faut répéter que la paupérisation du peuple français est
entièrement de la responsabilité des gouvernements
successifs et pas du tout due au hasard et à la nécessité,
comme la propagande officielle essaie de nous le faire
croire.
C'est au moment où
sortent ces chiffres que les médias nous parlent de 3 500
000 personnes qui sont en état de « précarité énergétique »:
elles ont des problèmes à payer leur facture d'électricité,
devant parfois choisir de ne pas se chauffer, même si elles
ont des nourrissons et, ceci, pour payer d'autres dépenses
plus urgentes. Ce fait brutal montre l'extrême cruauté du
pouvoir politique à l'égard du peuple français qui, s'il
était libéré, aurait tous les moyens, crise ou pas, de
connaître la prospérité pour tous.
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