Ce livre tombe à point en ajoutant une critique supplémentaire à
l’égard des thèses environnementalistes. Après de nombreuses
années sans aucun débat en la matière – en dépit de ce que
certains voudraient nous faire croire –, de nombreuses voix,
comme celles de Badinter, s’élèvent pour dénoncer la dictature
de cette nouvelle idéologie du vert.
Pour rappel, mentionnons qu’avant le sommet de Copenhague en
décembre dernier, éclatait le scandale bientôt décrit comme le
Climategate. Dans des centaines d’emails, les scientifiques très
influents de l’unité de recherche climatique (CRU) de
l’Université d’East Anglia indiquaient dans quelle mesure ils
avaient tenté de faire taire les voix dissidentes, d’utiliser
des astuces pour atténuer le ralentissement du réchauffement
climatique, et même parfois détruit des données dans le cadre
d’une enquête du gouvernement anglais au nom du droit à
l’information dans le domaine scientifique.
Cet énorme scandale – qui
a abouti au retrait encore provisoire du directeur Phil Jones du
CRU – ne s’est pas arrêté là. Plus récemment, le GIEC
(Groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat) était
à son tour sous le feu des projecteurs. Mentionnons tout d’abord
l’énorme erreur commise par le GIEC concernant la fonte des
neiges de l’Himalaya. Le rapport du GIEC, mentionnant l’année
2035, se trompait de près de plus de 3 siècles, le tout
étant fondé sur une étude aucunement révisée par des pairs mais
publiée par le WWF.
De plus, dans son rapport
de 2007, le GIEC écrivait que « jusqu’à 40% des forêts
amazoniennes pourraient réagir dramatiquement à une réduction,
même faible, du taux de précipitation. Ceci signifie que la
végétation tropicale, l’hydrologie et le système climatique de
l’Amérique du Sud pourrait changer très rapidement pour se
retrouver dans un nouvel état stable et ceci en n’induisant pas
nécessairement un changement progressif entre la situation
actuelle et la situation future. » Mais comme Jonathan Leake du
Sunday Times de Londres
a rapporté le mois dernier, ces affirmations étaient fondées
sur un rapport du World Wildlife Fund (WWF), qui à son tour
avait fondamentalement dénaturé une étude dans la revue
Nature.
Voilà quelques exemples –
pour ne citer qu’eux(1)
– des derniers scandales concernant le supposé « consensus » en
matière climatique dont nous rappelions, il y a déjà trois ans,
qu’il était une vue de l’esprit.
À sa manière, Élisabeth
Badinter apporte sa pierre à l’édifice de la désacralisation du
tout « environnemental » prohibitionniste.