Pour
rendre sa décision, il s'est appuyé sur deux idées folles.
D'abord, paraît-il, la taxe ne respectait pas le principe
d'égalité des citoyens devant l'impôt – c'est un pur
fantasme car tout impôt, par nature, est contraire à
l'égalité. Un autre prétexte fut invoqué: le pouvoir, par le
mécanisme mis au point, ne pouvait pas atteindre l'objectif
qu'il se donnait lui-même. Il était prévu, en effet,
d'épargner ces transports routiers de voyageurs, le
transport aérien et 1000 sites polluants d'une foule
d'industries. Le dispositif était, évidemment, un exercice
d'équilibre dans une usine à gaz de plus avec de multiples
compteurs et de multiples contentieux en perspectives. Ces
prétendus sages devraient savoir que les usines à gaz
administratives ne peuvent jamais fonctionner en vue de
réaliser des objectifs précis. Dans l'espèce, en plus, la
lutte contre le soleil n'est guère mesurable dans ses
effets!
Pour se défendre de
l'accusation de taxer pour ramasser des sous, le pouvoir
avait promis que la nouvelle taxe n'augmenterait pas les
prélèvements obligatoires et un nouveau monstre
bureaucratique était prévu à cette fin sous le vocable de
« chèque vert ». Comment une promesse aussi monumentale
peut-elle être énoncée sans que personne dans les médias ne
souligne son impossibilité? L'enchevêtrement incroyable,
inouï, et fantastique de l'empilement d'usines à gaz que
représentent les prélèvements obligatoires rend absolument
irréaliste toute prévision dans ce domaine. En outre, le
complexe énarcho-socialo aux affaires dépense au-delà du
possible et cherche de l'argent de tous côtés!
La dernière nouvelle,
tombée le 23 mars, sur annonce de François Fillon, est que
la taxe carbone est enterrée une fois pour toutes.
L'enterrement est masqué sous le projet de convaincre
l'Europe de la généraliser, ce qui est un espoir irréaliste.
Soulignons l'incroyable
malfaisance économique d'une telle initiative. Depuis
l'annonce de la nouvelle taxe, les investisseurs du monde
entier ont été une nouvelle fois confirmés dans leur idée
qu'il ne fallait pas créer d'usines en France sous peine
d'être taxé inutilement et méchamment. Le retrait les
renforce dans leurs craintes éventuelles en montrant en plus
l'extraordinaire tohu-bohu de la politique gouvernementale.
Le désespoir est grand
dans le rang des écolos. Michel Rocard a dérapé en déclarant
au journal Le Monde: « Supprimer la taxe carbone est
un crime contre l'humanité ». Madame Chantal Jouanno,
secrétaire d'État à l'Écologie, s'est déclarée désespérée ce
qui lui valut un blâme. De toute façon, ce sont les vrais
amoureux de la nature qui peuvent se désespérer par
l'existence de ce sous-ministère dont les dépenses nuisent
gravement à nos possibilités d'entretenir la nature à notre
gré. Un autre a dit que c'était la mort du Grenelle de
l'environnement – sur ce point, nous sommes sceptiques car
les organismes publics ne meurent jamais. En revanche, le
retrait fait le bonheur des entreprises, des routiers et des
agriculteurs qui devaient souffrir le plus.
Il se trouve
parallèlement que le dogme mensonger du réchauffement est de
plus en plus réduit au vulgaire mensonge qu'il a toujours
été – comment lutter contre le soleil ou les effets de la
nature? De multiples textes montrent les erreurs, les
approximations, les manipulations de données, les manoeuvres
diverses du GIEC et de ses dépendances. L'échec cuisant de
Copenhague est dans toutes les mémoires et les esprits se
réveillent. L'Institut Gallup a réalisé une enquête
d'opinion sur le thème du changement climatique. Cette
enquête montre qu'en mars 2010, la moitié des habitants des
États-Unis estimaient que les alarmes médiatiques sur le
climat sont exagérées, et que 67% pensaient qu'ils n'ont
rien d'important à redouter du changement climatique.
Finalement, l'on peut se
demander si l'écroulement en bonne voie de la chimère ne
serait pas parvenu jusqu'aux oreilles de l'Élysée, ce qui,
la prudence aidant, serait une explication au retrait.
Toutefois, ne rêvons pas
trop vite!
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