Finalement, il a été victime d'une opération malhonnête qui
conduit la population à une double punition. La première est
que le peuple grec n'a pas pu s'enrichir normalement en
créant de la richesse. La deuxième vient de ce que la sortie
est particulièrement cruelle par les remèdes administrés, ce
qui conduit aux émeutes dans la rue avec déjà un certain
nombre de décès. Cette analyse s'applique avec des nuances
diverses à tous les pays européens même aux plus présumés
« vertueux ».
En face de cette
situation dramatique, qu'elle est la réaction de ce que l'on
dénomme avec emphase la communauté internationale? C'est là
que se situe la solidarité entre eux des dirigeants
politiques des divers pays, laquelle est une des faces
cachées de cette communauté internationale. Il ne saurait
être question pour les autres d'accuser clairement la classe
politique grecque, car ce serait risquer le boomerang sur ce
qui se passe, sauf exception, dans les grandes démocraties
occidentales surtout les plus prétentieuses.
Les mesures imposées à la
Grèce sont purement mathématiques et arbitraires, en
s'inspirant de la pratique habituelle du FMI. Jugeant, à
juste titre, que les déficits sont insupportables, les
prêteurs européens obligent le pays à y porter remède mais
sans se préoccuper du tout de la façon dont la potion sera
administrée. La potion est une austérité vraiment dramatique
pour le peuple grec, sans que soit portée nulle atteinte aux
privilèges scandaleux de la classe politique. Il faut
ajouter que le secours à la Grèce s'inspire de l'objectif
fondamental d'éviter qu'elle sorte de l'euro.
Est-il utile de rappeler
que Tocqueville Magazine, dès la création de l'euro,
a indiqué non seulement que c'était une création nuisible
pour les économies engagées dans cette aventure mais qu'un
jour l'euro éclaterait? Comme beaucoup d'économistes
partagent cet avis et l'écrivent clairement dans les
journaux, quelle est la raison pour laquelle les
gouvernements européens veulent absolument éviter cet
éclatement? L'on retrouve ici encore la cupidité habituelle
des politiques. La communauté européenne avec son satellite
l'euro est célèbre dans le monde entier pour
l'enrichissement indu et considérable des eurocrates allant
jusqu'à des retraites parfaitement scandaleuses.
L'éclatement de l'euro mettrait à mal l'Europe et par
conséquent la rivière argentée où s'abreuve continuellement
cet enrichissement!
L'incendie des dettes
vient ces jours-ci de recevoir un coup de vent
supplémentaire. Un fond de soutien général aux économies en
danger va être créé avec 700 milliards d'emprunt ou de
garanties. Les États européens sont tous connus pour leurs
déficits publics, même s'il y a quelques différences entre
eux. L'enrichissement personnel indu des politiques –
surtout du plus haut niveau – est à la fois la cause, le
résultat et l'objectif masqué de ces déficits. Au
surendettement général, il va donc se surajouter un étage.
Les peuples sont évidemment abasourdis devant ce cirque, se
rendant compte que le supplice des Danaïdes est leur seule
perspective.
Les marchés en économie
représentent la vox populi. Il est possible qu'ils se
rétablissent provisoirement, mais il est un principe absolu:
personne ne peut lutter indéfiniment contre les marchés.
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