Pas question d'oublier la véritable guerre ouverte en permanence par
les cheminots contre le peuple français. Depuis des décennies, la
vie quotidienne de millions de Français, et en particulier de 10
millions de banlieusards, est empoisonnée par des grèves à
répétition qui ont pour résultat que brusquement les usagers sont
cloués sur le quai. Aux grèves à répétition, s'ajoutent les retards
permanents, en particulier dans la banlieue où jamais personne n’est
sûr de trouver son train à l’heure. Il est évident que si le droit
de grève est abusivement inscrit dans la constitution, le droit de
circuler librement est inscrit dans le droit des gens et devrait
être très supérieur au droit de grève.
L’état de guerre, s’il se manifeste par ces grèves et ces retards,
s'est opéré aussi sur des années par la charge imposée au peuple
français sur le plan financier par la Société nationale des chemins
de fer français (SNCF). Cette charge insupportable est due à la
gestion désastreuse d'une entreprise nationale et en plus aux
avantages inconsidérés accordés à ses agents, ainsi qu’à la richesse
personnelle des chefs syndicalistes, véritables propriétaires de
l’entreprise.
Le plus abominable
est hélas la quasi-destruction de
l'éducation nationale, qui est soumise à la dictature des syndicats.
L'Évangile nous apprend l'importance des petits enfants. Les
syndicats détestent les enfants pour avoir engagé des générations
dans le drame de l'illettrisme dont ils gardent les traces toute
leur vie.
Quant au Medef, bornons-nous à signaler que certains patrons sont
aussi assis confortablement dans des sinécures syndicales.
Si l'on ajoute aux points légitimement signalés par Yvon Gattaz la
liste impressionnante des dommages ci-dessus énumérés, on touche
réellement aux racines du désastre français.
Il n'est pas possible de comprendre cette incroyable situation si on
néglige le pouvoir quasi dictatorial qu'exercent les syndicats. En
2007 – et par deux fois! –, le nouveau pouvoir a donné publiquement
les clés de la maison France à un quarteron de chefs syndicalistes.
D'abord au pavillon de la lanterne et ensuite à l'Élysée. Ce faisant
il se liait les mains et jetait les bases de la catastrophe
économique et sociale qui suivit. C'est pour cela qu'ils ne se
gênent pas pour déclencher des grèves, selon leur bon plaisir, comme
on l’a vu le 7 septembre, même s'ils peinent à créer le succès.
Pour la même raison, et au sujet des retraites, ils arrivent à
empêcher à eux seuls la création d'un système de capitalisation en
remplacement de la répartition en faillite, le pouvoir
s'agenouillant devant ce diktat pour se consacrer à un rapiéçage
sans effet aucun. Ce comportement est quasi criminel.
Il n'est toutefois jamais trop tard pour bien faire.
Lors de son arrivée au pouvoir, Madame Thatcher s'est heurtée à des
syndicats bien plus puissants que les nôtres. Avec une stratégie
adaptée, elle les a vaincus. Peut-on espérer que quelqu'un un jour
sauvera la France de la dictature syndicale avec une communication
et une stratégie adaptées? Certes.
La petite fée espérance est toujours là.
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