Un seul exemple: en
France il existe partout des personnes payées pour compter les oiseaux. Au
demeurant, c'est un travail fort sympathique qui se passe dans la nature et
évite de s'ennuyer dans un bureau; c'est moins dangereux que de compter les
orangs-outangs. La complication est forte car quoi de plus fugace qu'un oiseau?
Mais justement d'autres intérêts arrivent pour faciliter la tâche: pour compter
ce qui est impossible à recenser, il faut du matériel et d'autre part des
consultants qui travaillent à la méthode. Une fois le matériel créé et la
méthode bâtie, des formateurs surviennent: que de marchés juteux!
L'effet
de ruine arrive comme toujours dans toute activité publique et par les mêmes
canaux.
D'abord, les immenses
sommes d'argent dérobées par la force fiscale aux peuples bien conditionnées en
vue de financer ce cirque mondialiste génèrent de la pauvreté par une succession
de mécanismes bien connus.
Ensuite surviennent des
dégâts collatéraux pour faire plaisir à des membres de la secte plus actifs que
d'autres. Le coût du TGV pour Marseille a été majoré à l'époque pour protéger un
unique couple d'aigles de Bonnelli, dont, au demeurant, il n'est pas sûr que la
trace ait été retrouvée. À cette fin, le trajet a été modifié et le chantier fut
interrompu à plusieurs reprises. Il a fallu aussi s'adapter à la présence de
castors et, notons bien la précision, de plobates cultripèdes qui sont, comme
tout le monde ne le sait sans doute pas, de rarissimes crapauds.
Puis arrive l'effet
habituellement destructeur des règlementations publiques, telle Natura 2000.
C'est une directive européenne qui depuis 1992 établit partout des zones rurales
où aucune activité n'est autorisée, sauf accord des bureaucrates de Bruxelles.
Le prétexte est de défendre précisément cette biodiversité. La France a proposé
800 zones représentant 5% du territoire. À ce titre, des camarades des
chauves-souris ont voulu sévir dans une commune parce qu'un quart des
chauves-souris prétendues rares avaient élu domicile dans une caverne se
trouvant sur son territoire. La directive a pour effet de paralyser ou de
ralentir toute nouvelle activité, sauf accord du préfet, dans les territoires
malheureusement visés. De ce fait, elle génère chômage et paupérisation.
Voici
une autre ressemblance avec la grande soeur jumelle. L'homme serait de trop dans
la nature, idée voisine de la culture de mort et de la propagande pour
l'adoration de la déesse terre-mère, dénommée Gaïa.
Que faire dans tout ce
tumulte?
Pour échapper à la ruine
et aux tendances totalitaires des écolos, il faudrait reconnaître et diffuser
sans cesse que l'homme n'est pas capable de diriger les espèces et qu'il doit
simplement, dans le cadre de sa raison, voisiner avec ces espèces telles
qu'elles sont, tout en en tirant d'ailleurs le meilleur parti.
À cette fin, laissons
jouer le droit de propriété et son corollaire la liberté des contrats. Ceux qui
aiment particulièrement les chauves-souris ou les tigres, ou les vipères,
peuvent très bien s'organiser à leur propre échelle dans le cadre du droit
naturel et sans nuire aux autres. De même les plus grands et plus beaux animaux
peuvent être exploités librement avec parfois la création de fonds
d'investissement. Si ces animaux risquent de disparaître, leur valeur augmentera
et les propriétaires légitimes prendront les mesures adéquates.
Il est important en
terminant de constater que la quasi totalité de la population aime la nature et
peut fort bien s'en occuper dans la liberté et la variété des situations. Seuls
les dirigeants écologistes peuvent être considérés comme des ennemis objectifs
de la nature puisqu'ils veulent l'asservir à leur propre pouvoir ainsi qu'à leur
richesse personnelle, tout en empêchant les autres de s'en occuper…
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